En l’absence d’X Noir dans le mini-bar de l’hôtel qui m’héberge à Whistler, j’ai trouvé la parade pour me griser sans bulles. Après une balade sur des ponts de singe dans la canopée d’une forêt de pins de Douglas, je me suis lâchée dans le vide, arnachée et pendue à une tyrolienne. On se laisse glisser sur un câble qui glousse, on ne maîtrise rien et ça fait du bien. Dommage que ça passe si vite. Le Ziptrek (c’est le nom de cet Accrobranche local) de Whistler possède la plus longue tyrolienne du Canada. On survole des torrents et on peut se balader comme ça d’un arbre à un autre durant plus de deux heures et arriver directement au village, l'air dégagé (à part le casque sur la tête et les baudriers qui pendouillent). Un moyen de transport comme un autre, qui donne un petit aperçu de ce que doit être la vie d'un écureuil montagnard.
De retour à Vancouver, cette après-midi, j'ai eu le loisir de constater que la vie d'un écureuil citadin, à Stanley Park, n'était pas de tout repos non plus. Le pauvre malheureux que j'ai observé, alors qu'il s'échinait à ouvrir la coque d'une cacahuète, devait en permanence échapper aux assauts d'une corneille qui voulait lui barboter son butin. Je comprends mieux maintenant qu'un écureuil aussi ait besoin de se griser.
Photos : La vue depuis le sommet de Blackomb, à Whistler. Une évocation des bulles à Granville, presqu'île pittoresque de Vancouver. Dans le quartier gay de Vancouver, sur Davie Street, les poubelles et les arrêts de bus sont roses. Un rose assorti à ce blog, d'ailleurs.