Le ministre de l'Education n'aime pas la filière ES

Publié le 10 septembre 2007 par Annonyme
Voici un éternel problème: comment stopper l'hémorragie qui touche la filière littéraire depuis de nombreuses années (une baisse de 28% des effectifs en 15 ans) ? Le ministre de l'Education nationale à donné son avis sur le sujet il y a quelques jours. Pour lui, le principal coupable et responsable n'est autre que la filière ES. Selon le ministre il faut dissuader les lycéens qui s'engouffrent dans la filière économie et et social aux "débouchés incertains". La section ES bien que prisée par les lycéens inquiète le ministre car une fois diplômés "la plupart de ces jeunes" s'engagerait dans les facultés de droit ou de sciences humaines là où "nous avons les plus grandes difficultés à le s’intégrer" précise Xavier Darcos. Il n'en fallait pas plus pour inquiéter les enseignants d'économie et faire réagir les anciens élèves de la filière.

Tout d'abord précisons que contrairement à ce qu'avance le ministre, une grande partie (pour ne pas dire la majeure) ne finit pas sur les banc d'un amphi de droit ou de lettre, mais dans un IUT, en classes préparatoires économiques et aux grandes écoles de commerce, et même dans un amphi de science éco. De plus le ministre parle de "débouchés incertains", mais osons lui rappeler que la filière ES est celle qui offre actuellement le plus de débouchés possibles dans un nombre varié de domaines (finance, droit, économie, gestion, fonction publique,...).
Le véritable problème est ailleurs. Si nous avons autant de lycéens désespérés qui choisissent hasardeusement en fin de seconde la voix qu'ils suivront jusqu'au BAC, c'est parce qu'on a pas su les orienter avant, c'est à dire dès le collège. La remise en question du collège unique est le point fondamental qu'il faut revoir.
Il est normal pour un professeur agrégé de lettres classiques comme Xavier Darcos de vouloir défendre sa filière, mais pas en dénigrant une autre.