Découvrez Screw 32!
Ma naïveté m'étonnera toujours. Il n'y a pas à tortiller, je suis parfois une vraie bécassine, et mon immersion partielle dans les coulisses de la blogo il y a quelques jours ne manque pas de me confirmer ce postulat.
Cela va faire deux ans que je blogobouillasse, sans penser à grand chose à part écrire mes petites histoires, mes tocades et réflexions, mes fines remarques sur la parentalité, avec le plaisir de voir peu à peu des personnes venir mettre des commentaires, bref, discuter. Quand on fait part de ses impressions on n'est pas mécontent de lire ce qu'en pensent certains, et ce qu'ils ont à dire de leur côté. Et ça s'arrête là.
Quand j'ai commencé à bloguer, pour me désennuyer de mon bled paumé et parce que j'ai toujours gribouillé à tort et à travers, j'avais choisi la plateforme d'AOL, mon fournisseur d'accès de l'époque. Je n'ai jamais eu de commentaires et peu de visiteurs, et je ne voyais pas ce que cela aurait changé.
C'est la fermeture de ce service d'AOL, en septembre dernier, qui m'a fait trimbaler mon petit blog sur l'accueillante plateforme de Canalblog, beaucoup mieux référencé. J'ai commencé à avoir des commentaires, à en faire aussi, bref à participer. Et c'est tout.
Et puis, assez récemment, je me suis prise au jeu des stats : c'est drôlement bien fait sur Canalblog, sur les autres peut-être aussi; enfin, c'est assez marrant, on voit tout en direct, par jour, par semaine ou par mois, en ligne, en camembert; c'est la foire aux statistiques. Rien de plus.
Il n'y a pas très longtemps, une blogueuse qui commence à être connue avec son prix littéraire m'a en quelque sorte invitée sur Hellocoton, "La fine fleur des blogs féminins", puis je me suis retrouvée sans trop savoir comment à m'inscrire sur Paperblog. Bon.
Au bout de presque deux ans quand même, je me suis retrouvée par hasard devant un article évoquant Wikio, le classement des "blogs les plus influents". Je suis allée voir, j'ai lu deux ou trois articles. J'ai vu comment ça marchait : pas de référencement pour les blogrolls mais que via les liens dans les articles. J'ai enfin compris (quoique) comment la blogo fonctionne : chers amis, sûrement pas nés de la dernière pluie comme moi, mais nous avons affaire à un gigantesque trafic d'influences!
Nous assistons sans le savoir (enfin moi) a un combat sans merci, tels celui des hannetons se disputant de la crotte sèche sous les brins d'herbe sans que cela ne dérange personne, pas même les pique-niqueurs.
J'ai enfin pris conscience du prestige sans borne que les blogueurs les plus influents retirent de leur classement Wikio, sans parler des cadeaux d'entreprise qu'on leur envoie (pour les tester, et en parler!), peut-être de l'argent qu'ils gagnent, là ça devient beaucoup trop technique pour moi, et des dommages collatéraux que celui-ci serait susceptible d'occasionner chez les personnes sensibles. J'ai enfin compris pourquoi de manière générale les débutants sur la blogo, aimablement interpellés par votre servante, répondent toujours assez rapidement, et finissent souvent par mettre mon blog dans leur blogroll, tandis que les gens un peu connus, c'est à dire oints de l'huile sainte d'un quelconque classement, ne répondent jamais ou très peu, ne commentent que presque jamais mes posts, et pour finir ne me mettent jamais en lien. Je me disais, la ou le pauvre, il n'aime pas mon blog, c'est bien son droit. Pourtant c'est bizarre, nos thèmes de prédilection se rapprochent beaucoup. Il (ou elle) doit trouver que j'ai mauvais caractère et que je ne raconte que des conneries.
Et même quand c'était amplement justifié par une quelconque manifestation, mon blog n'était pas en lien.
J'ai enfin compris : le lien vaut cher. Jusqu'à présent je citais les blogs par estime et désir de faire communiquer au mieux ce petit monde. Je ne me rendais pas compte que je tenais au creux d'un pauvre hypertexte la manière de contribuer à faire la fortune ou l'infortune de mon linké.
Et, la honte m'étrangle la gorge, je n'avais pas la moindre idée de l'honneur et de l'avantage que me faisaient les quelques braves blogueurs (en l'occurence bien souvent des blogueuses) qui mettaient mon blog en lien dans leurs articles. Dans l'état actuel des choses, c'était suicidaire : pensez, je risquais de monter dans le classement (dont j'ignorais l'existence!)
C'est chose possible depuis fort peu de temps : allez-y, linkez-moi tant que vous pourrez, si jamais vous appréciez mon blog! S'il y a un truc inutile et stérile à faire en ce bas monde, je ne veux pas être la dernière dinde à en être! Les autres, faites comme d'habitude, ignorez mes gribouillages tendancieux, merci, ça ne m'empêchera pas de dormir.
Il faut donc que je remercie certaines personnes non corruptibles ni vénales qui n'ont pas eu peur de pousser un blog non référencé nulle part, ce qui à coup sûr aurait changé la face du monde :
Véro de Bordeaux (qui m'a généreusement répondu en toute amitié alors qu'elle faisait partie du top ten du classement Elle-Wikio, nom d'une pipe, excusez-moi du peu!), Plouf qui n'a quand même pas que ça à faire, en tant que spécialiste es déscolarisation, Val qui justement n'a que ça à faire à part s'occuper de ses trois gosses en expatriation, mais que je remercie quand même, Ribambins qui ratisse tout ce que la blogo compte de petites choses charmantes, je me demande bien ce qui lui a pris me concernant, Frédérique, qui travaille, elle, c'est pas comme moi, Evy, charmante jeune femme qui ne passe pas son temps à râler comme qui vous savez, le Psy, comme quoi certains éléments mâles ne sont pas toujours bourriques, Med'celine, avec laquelle je suis en affaires papales, Pakita, qui a quand même des tas de choses plus intéressantes desquelles s'occuper, Ecrit-vin anonyme, un jeune homme bien sous tous rapports qui ira loin, et bien sûr mon virtuel ami PMB, le seul, l'unique, celui qui envoie des com de conversation chiadés à votre servante quel que soit le nombre de bêtises que j'écris, tout à la tâche de soutenir les générations nouvelles chargées d'enfants, les folles, et qui va sûrement me dire que je perds mon temps avec des idioties pareilles.
Un peu plus, un peu moins...
Allez, que ceux que j'ai oubliés me contactent, je me ferai une joie de les linker en bonne et due forme. Car il ne suffit pas de perdre son temps, encore faut-il que les autres perdent aussi le leur.
Et si vous voulez discuter de parentalité, adorables petits anges, gosses à frapper, gniards, mariage borderline, mari super chiant mais in-dis-pen-sa-ble, heureux divorce, grossesse, relations familiales à la con, lectures, littérature, société, amis, trucs de fille, amours, haines, mort, parents soixante-huitards à la ramasse, idées et projets, vous pouvez aussi, c'est là pour ça.