Une abstention massive et record s'annonce[1] pour le 7 juin 2009. La liste des responsables est connue : les médias qui ne parlent jamais de l'Europe, les hommes politiques qui voient Bruxelles coup sur coup comme une vache à lait puis comme un bouc émissaire de décisions qu'ils ont eux-mêmes contribué à prendre, la Commission européenne elle-même par son inaction.
Heureusement, Benoît Hamon a eu une idée de génie en lisant ces chiffres d'une abstention annoncée : il faut dire aux gens que c'est un vote sanction. Ben oui, ça avait marché pour le référendum de 2005, ça a aussi marché en 2004 pour les régionales et les européennes précédentes et ça a marché en 2008 pour les municipales ; pourquoi s'en priver ! De l'antisarkozisme, ça marche à tous les coups !
Ne croyez pas que je vire anti-socialiste radical, ce serait trop facile. Mais voir le (encore) principal parti de gauche s'enfoncer et encore s'enfoncer dans sa bouillie idéologique (quand il arrive à en sortir une), ça m'afflige, m'attriste et m'effraie.
Notes
[1] 34% seulement de citoyens prêts à aller voter, en France, 47% des électeurs disent qu'ils iront "probablement" voter