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Me revoilà pour vous raconter la suite des péripéties que j'ai vécues avec mon garnement de frère......
Ce genre de souvenirs, bien évidemment, ne peuvent que vous marquer, même dans la plus tendre enfance.
Avec mon frère, il y avait toujours un évennement imprévisible, bien que pas très agréable, ni pour mes parents ou voisins, mais encore plus désagréable pour moi....
C'était un bel après-midi ensoleillé d'octobre, j'avais cinq ans et demi, ma mère allait bientôt acoucher de ma petite soeur.
C'est une époque où l'on acouchait encore au domicile.
Elle se reposait et mon père aussi; à cette époque il travaillait la nuit.
Ma grand-mère venue chez nous afin de nous aider, en prévision de l'acouchement proche de maman, était assise dans la cour (toujours la fameuse cour où nous habitions), et se reposait, elle aussi.
Quant à moi, j'y jouais avec mon frère. J'étais très sage, je faisais la lessive des vêtements de mes poupées, lorsque mon frère prit la décision d'aller chercher quelques camarades du voisinage.
A côté de la maison, nous avions un petit local, où mon père entreposait le stock de charbon que nous utilisions dans un poêle pour nous chauffer l'hiver, mais également pour cuisiner.
Il y avait également des bouteilles de gaz butane, et la mobylette de mon père, dont le réservoir contenait de l'essence.
Je vis mon frère revenir avec les copains du quartier, et il se dirigea vers lle petit local avec ses amis.
Il lui prit soudain l'idée diabolique de les faire rentrer tous dans lle local en question, moi y compris, et d'y mettre le feu après avoir fermé la porte derrière nous.
Il faut dire, qu'il avait réussi à obtenir une boîte d'allumettes à l'épicerie du quartier, sachant que ma mère était sur le point d'acoucher, on la lui avait remise sans hésitation !!!
Ma grand-mère qui s'était assoupit sur la chaise, fut soudainement réveillée, un probable pressentiment ....
Affolée, elle appela mon père qui vint nous délivrer, fort heureusement, avant que le pire ne se produise.
Inutile de vous dire que mon garnement de frère eu droit à une bonne correction, mais moi également par la même occasion, moi qui n'avait rien fait que d'être une victime entre les mains de mon chenapan de frère.
Mon père nous envoya ensuite dans notre chambre, située au premier étage.
Mais comme mon frère ne ratait jamais une occasion, pour s'adonner à ses bêtises, il en profita pour faire l'inventaire de l'armoire à pharmacie, pourtant située en hauteur. I
Misère de misère !!!
Il m'obligea à avaler le contenu de la bouteille de mercurochrome !!!
L'ai-je bu ? Je suis incapable de m'en souvenir, mais il y en avait partout sur les draps de mon lit, et je n'ai pas été malade en tout cas !!!
Un peu plus tard, il descendit à plusieurs reprises pour un besoin urgent, après en avoir demandé la permission .
Ma mère fit remarquer à mon père qu'il avait dû le corriger trop sévèrement pour qu'un tel dérangement intestinal se produise aussi soudainement, et elle lui en voulut.
C'est finalement lorsque mon père se rendit dans nos chambres qu'il comprit la cause de ce fâcheux incident.
Mon frère avait avalé l'intégralité de la bouteille de sirop de pommes de reinette, remède contre la constipation !!
Là, c'en était trop pour mes parents, dépassés par les évennements, et décidèrent de confier mon frère à une famille voisine, le temps que ma maman donne naissance à ma petite soeur, et se remette de ses couches....
L'ambiance familiale était redevenue lisse.