Elle a tout d’une grande ! Nintendo aurait très bien pu piquer se slogan à Renault lorsqu’ils ont annoncés lors de l’E3 2008 la sortie de GTA Chinatown Wars. A l’époque, la presse est sceptique à l’annonce d’un GTA sur la portable de Nintendo, saura-t-elle supporter sur ses petites épaules frêles une si grosse licence ? Certains ont ricanés d’avance, mais le fait est que Rockstar Leeds a montré à la terre entière a quel point la DS est faite pour accueillir une licence telle que GTA !
Une histoire de sabre
Comme son nom l’indique, GTA : Chinatown Wars met en scène la communauté asiatique. La pègre asiatique pour être plus précis. Vous incarnez le jeune Huang Lee, qui vient de perdre son père, et qui arrive à Liberty City pour remettre le sabre familial à l’oncle Keamy, en quête de pouvoir sur la grande ville. Malheureusement pour eux, dès son arrivé en ville, le pauvre Huang Lee se fait attaquer et est laissé pour mort à l’arrière d’une voiture submergée par les flots. Voilà comment débute le scénario de ce GTA. La quête principale de Huang Lee sera de récupérer le sabre et de venger son père. La vengeance a l’air d’être un thème bien récurant que Rockstar. Il devra également faire divers petits boulots pour les différents chefs de gangs qui cherchent tous une unique et même chose, le Pouvoir ! Contrairement à GTA IV qui se voulait plus sombre et plus sérieux dans son approche, GTA Chinatown Wars lorgne plus du côté d’un Vice City avec un ton plus décalé. Que se soit par rapport aux missions proposées ou aux dialogues durant les cut-scenes, ce GTA se veut plus fou et un peu plus fun que son grand frère sorti le printemps dernier.
A l’ancienne
La DS n’est pas une bête de course, contrairement à ce qui a été fait sur consoles de salon ou PSP, Rockstar Leeds ne pouvait pas se permettre de faire un jeu 3D en vue à la première personne s’en s’attirer les foudres d’un hardware trop peu puissant. Un retour aux sources était le meilleur compromis qu’ils pouvaient faire. Intégralement en 3D, vue de dessus et le tout en Cell-Shading, voici comment se présente ce GTA sur DS. Attention, les screens que l’on peut voir dans les magazines ou différents sites web ne reflètent absolument pas la qualité graphique du titre. Une fois en mouvement, on peut dire que la DS impressionne, même si ça ne tue pas la gueule, on prend énormément de plaisir à voir toutes ces petites voitures et ces personnages vue de dessus. De plus, on a affaire à une réplique, à une île prés, du Liberty City de GTA IV, histoire de ne pas se sentir trop dépaysé Les cinématiques sont un peu moins réussies, en images fixes, les sous-titres apparaissent histoire de donner un peu de conversations et de contenu à tout cela, car même si de bonnes musiques sont de la partie, aucunes voix n’ont été digitalisées pour le jeu. Dommage, mais bon.
Un gameplay adapté
Rockstar a su profiter des spécificités de la DS avec grand brio. On utilise souvent le stylet mais jamais sans virer dans el too much comme l’on peut le voir dans pas mal d’autres jeux. Ainsi, vous l’utilisez pour voler des voitures, lancer des projectiles, faire des jeux de grattage, monter un fusil sniper, faire des tatouages etc. Les situations sont nombreuses et assez variées. Même le micro est utilisé, un petit coup de sifflet et le taxi le plus proche s’arrête net pour vous mener où bon vous semble. Côté mission, ça reste du GTA, sabotage de voitures, assassinat, livraison, bref, du classique, toujours aussi efficace. Là ou GTA : Chinatown wars tire son épingle du jeu est dans son véritable simulateur du bon petit dealer. Tout au long du jeu, vous pourrez acheter et revendre de la drogue tout autour de la ville dans l’unique but de vous enrichir. Une vraie petite entreprise, mais bon, la drogue c’est mal alors il ne faut pas s’écarter du virtuel, cela reste un jeu avant tout.
Un jeu amputé, enfin presque
S’il y a un axe, où le jeu n’a pas été amputé, c’est bien dans sa qualité ! Un GTA à toujours été une expérience bien complète et bien longue. Sur DS, l’expérience se voit raccourcie et moins complète. Il ne vous faudra pas énormément de temps, par rapport à un autre GTA, pour venir à bout de la trame principale. Par contre, les activités parallèles existent. Même si elles sont moins nombreuses, il sera toujours agréable de faire quelques missions de taxis, vendre de la drogue à de jeunes étudiantes en manque ou encore faire quelques missions carnages ici et là. Et si c’est pour jouer entre deux rames de métro ou 5 minutes avant de se coucher. C’est idéal.
VERDICT : 8/10
GTA : Chinatown Wars n’a pas a rougir de ses ainées. Parfaitement adapté à la portable de Nintendo, il possède toute la qualité d’un GTA classique tout en apportant ses petits lots de fraicheur grâce à ses mini-jeux accrocheur et son gameplay parfaitement calibré. Malgré la durée de vue plus faible qu’un autre GTA, il se colle parfaitement dans la logique nomade et squattera bien longtemps les DS des gamers !
Jeu testé sur : Nintendo DS