Extraits d’article du Progrès.fr
Olivier de Clermont-Tonnerre, président du groupe chimique Bluestar Silicones en chômage partiel à partir d’aujourd’hui, a accepté de livrer au « Progrès » ses impressions sur la crise.
> Après une année 2008 difficile, sentez-vous des signes de reprise ?
En mars, la chute de nos ventes s’est « limitée » à 20%, alors qu’elle se situait à 40% entre novembre et février. Il est encore trop tôt pour dire s’il s’agit d’une reprise significative. Nous sommes un peu plus optimistes pour l’industrie automobile qui est l’un de nos clients importants. Mais nous n’avons aucune visibilité.
(…)
> Dans ce contexte de crise, comprenez-vous les séquestrations de patrons ou la querelle autour de leur rémunération ?
Beaucoup de salariés pensent que la crise financière est liée à un certain nombre d’abus et que la crise aurait pu être évitée. Ce sentiment ne peut pas être effacé. Mais heureusement qu’il y a des patrons ! Un patron qui développe son entreprise mérite la juste rémunération qui lui est attribuée. Il est dommage de débattre sur les stock-options en période de crise, de façon exacerbée. Je suis partisan des stock-options. Nous n’en avons pas chez nous [Bluestar Silicones appartient à une société d’Etat chinoise-NDLR] et c’est un handicap pour le recrutement de certains collaborateurs.