La sortie de l'application Kindle pour iPhone par Amazon a très vite préoccupé les analystes, qui ont alors interrogé la durée de vie du Kindle lui-même : face à un appareil qui coûte 359 $, pourquoi ne pas privilégier un iPhone ou un iPod Touch - quand ce dernier n'a d'ailleurs qu'un coût d'achat, et pas d'abonnement ?
Selon les dernières estimations, on parlerait à l'heure actuellement de 500.000 Kindle 1 vendus en 2008, rapporte Mark Mahaney de Investment Research, mais l'arrivée d'un logiciel qui ouvre les appareils d'Apple à ce marché représenterait 4,3 millions d'iPhone 3G vendus simplement en 2008 outre-Atlantique.
Alors la durée de vie du Kindle, peut être menacée, mais ce qui sera assuré, c'est bien Amazon. Légitimement, le marchand s'attend à une augmentation des ventes, mais les analystes tentent de la chiffrer : pour eux, elle représentera la croissance la plus importante depuis 5 ans dans le domaine. Avec 240.000 ebooks disponibles, l'audience sera exponentielle, bien plus qu'avec les seuls Kindle pour en assurer la promotion.
Mais cette application ne cannibalisera pas pour autant les ventes réalisées via le Kindle. Outre qu'un nouveau modèle pourrait sortir à Noël - il suffira de vérifier si une rupture de stock survient peu avant - Amazon vient surtout marcher sur les plates-bandes de Stanza et autres Classics qui permettent déjà l'achat et le téléchargement de livres pour iPhone et iPod Touch, un marché qu'on ne pouvait négliger trop longtemps.
Leurs avantages restent le support de l'ePub, dont Amazon semble ne pas vouloir entendre parler, mais pour les éditeurs de livres, cette apparition qui coïncide avec un mouvement global de lecture sur les téléphones est tout simplement parfaite. En multipliant les supports, on multiplie les lecteurs... et donc les ventes.