Magazine Beaux Arts
Pour Léonardo Crémonini, dont les oeuvres me fascinent, peindre semble n'être qu'un jeu. Rien ne semble grave, ou même sérieux, dans les paysages ou les scènes qu'il donne à voir. Il s'amuse, pense-t-on, avec une peinture figurative qui s'attache à raconter - car, oui, sa peinture est également narrative - un monde estival, presque désinvolte, de chambres d'hôtel plus ou moins désertes ou de plages ensoleillées envahies de vacanciers. Mais, comme chez Kafka, il est des détails mineurs qu'il ne faut pas manquer, sinon tout est perdu... Et puis, surtout, c'est cette étrangeté qui nous emporte plus loin qu'on ne veut bien le dire.