Fini le menu habituel, place à une présentation qui s’inspire largement de celle de la Wii. Le Pictochat et le Téléchargement DS sont toujours là, auxquels viennent s’ajouter un navigateur internet, le fameux appareil photo et un lecteur de musique (compatible MP3 et avec le format .aac d’Apple). Un logiciel de modulation de voix a même été joint à la fonction dictaphone. La vraie innovation vient plutôt des deux objectifs qui se greffent à la console, l’un à l’avant sur le capot de la DSi, et l’autre à l’intérieur, à côté du micro. Une définition volontairement faible puisqu’elle ne dépasse pas les 0,5 million de pixels. Les caméras augmentent considérablement les possibilités de jeu et l’appareil photo est très utile pour personnaliser à souhait sa DSi, notamment avec l’affichage des clichés au démarrage. Morphing, effets, déformations, couleur, accessoires qui viennent se caler automatiquement sur son visage, l’utilisation se veut très simple et divertissante.
À l’image de ce qui se fait sur la console de salon, le module de la boutique Wii fait son apparition sur la DSi. On sait qu’une quantité de jeux pourront être téléchargés directement sur la console, en Wi-Fi, à partir de la boutique en ligne Nintendo DSi Shop, qui reprend le modèle de la chaîne Boutique Wii. Le premier programme disponible sera un navigateur Web, DSi Browser, suivi de Moving Notepad, un bloc-notes pour créer des animations et enregistrer des mémos vocaux. L’appareil photo, lui, sera mis en valeur dans WarioWare : Snapped !, un jeu qui repose sur la détection des mouvements et la manipulation des images. Une partie des jeux disponibles en ligne sur la boutique Nintendo DSi sont gratuits, mais d’autres doivent être échangés contre des points Nintendo. Ces derniers s’achètent sous forme de cartes à gratter dans les magasins de jeux, ou en ligne sur la boutique Nintendo DSi, à l’aide de sa carte de crédit.
À l’occasion du lancement de la DSi, les premiers acheteurs ont bénificier d’un crédit de 1 000 points Nintendo. Téléchargements, échanges de dessins et de messages, publication de photos sur un site spécialisé… on l’a compris, pour profiter pleinement de sa nouvelle DS, il vaut mieux disposer d’une connexion sans fil à Internet. En plus de ce format dématérialisé, trois autres types de jeux seront en vente : ceux qui s’adapteront à la DS et la DSi, ceux qui seront compatibles avec les deux consoles mais qui auront des applications supplémentaires sur la dernière sortie, et ceux qui seront exclusivement réservés à la DSi. Les deux consoles devraient d’ailleurs coexister un moment, puisque Nintendo n’envisage pas le retrait de celle dont il a vendu 6,6 millions d’exemplaires en France. Son prix n’a toujours pas baissé puisque la Nintendo DS Lite est vendue au prix de 149€ tandis que la DSi est vendue à 169 euros (voir 159€ chez certaines enseignes).
Côté chiffres, l’information vient de la bouche du président de Nintendo en personne, Satoru Iwata : 600 000 Nintendo DSi auraient été vendues sur les territoires européens et aux USA en l’espace de quelques jours seulement. Un chiffre qui, au premier abord, peut paraitre faible vu l’importance de ces deux marchés réunis, mais il faut rappeler qu’il ne s’agit pas du lancement d’une nouvelle console et plus une simple mise à jour, comme le fût la Nintendo DS Lite en son temps. La répartition des ventes serait équitable, avec 300 000 unités pour l’Europe et 300 000 pour les USA. Concernant notre bon vieux continent, 92 000 DSi aurait trouvé acquéreur en Angleterre. Une fois de plus, le pays se pose comme le marché numéro un du jeu vidéo en Europe. La Nintendo DSi s’était déjà écoulée à plus de 2 millions d’unités au Japon, pays dans lequel elle est disponible depuis le mois de novembre 2008.