A ces jours insolentsQui s’étirent joyeusementLe gâteau du malheurLe repas de l’horreurLa mort assassineEn ombre se dessineVibrante de fièvreAssèche leurs lèvresA ces jours insolentsQui s’étirent joyeusementLe gâteau du malheurLe repas de l’horreurDe tous ces corps amaigrisQu’anime un souffle de vieGrâce à ce dessert de boueD’argile.. Survivre debout refrainHommes femmes enfants Spectres vêtus de nippesEn guise de pain blancLa boue col’le à leurs tripes RefrainOubliés, abandonnésIls crèvent par millier La faim qui les tenailleTorde leurs entraillesRefrainCroupis’sent devant leur porteDans des cloaques de bouePareils à des cloportesSans tombe. Juste un trouRefrainDans ce monde hypocrite Où tout le monde s’en foutN’ont que ce qu’ils méritentDes repas d’argile de boueRefrainDevant nos postes de téléOn frissonne de dégoûtEn rotant d’avoir trop mangerPour digérer un petit coupavril 2009, par Ariel BOUCHER