Magazine Cinéma
lundi 13 avril 2009
Le film commence par la visite d'un port de Sète sur un bateau. Un homme commente la visite puis s'éclipse pour faire l'amour avec une femme que l'on croit être une touriste. On ne la reverra qu'à la fin du film...
Puis le film glisse sur la forme d'un documentaire à l'image parfois chaotique et aux sons mêlés. On y voit la vie d'un vieil immigré licencié de son entreprise qui cherche à monter un restaurant. C'est alors la description de toutes les démarches et difficultés administratives, le ton un peu paternel et condescendant des fonctionnaires et banquiers. On sent au fur et à mesure la pression monter. Et patatras, le grain de sable, l'homme de début retrouve la femme du bateau lors de l'inauguration du restaurant. Il quitte le restaurant en emportant la précieuse graine. Le repas semble foutu, les convives s'impatientent
C'est alors l'apothéose avec la scène de la danse du ventre vraiment envoûtante montée en parallèle avec la course désespérée du vieil homme pour récupérer son vélomoteur. C'est superbe ! Le film finit alors plein d'humanité, la compagne du vieil homme sauve la mise en cuisinant de la semoule tandis qu'il agonise dans les rues bordant les HLM de Sète...
Enfin, pour la petite histoire, ce film m'a remis en mémoire le meilleur couscous poisson que j'ai jamais dégusté. C'était il y a quelques années dans la maison de la mère d'un ami en Tunisie.