Il y a des jours qui te rappellent que le travail est une activité violente, brutale et terriblement vulgaire. Ce lundi en est le parfait exemple. On flâne, on glande, on paresse, on (re)découvre son quartier, on prend le temps de regarder un spectacle de rue, on devient des touristes dans notre propre ville... Bref on est bien, la vie est belle, le ciel est bleu et les gens sont beaux.
Il y a des jours aussi où on ferait mieux de déjeuner chez soi et où le traiteur chinois du taf ressemble à un gastro. Après ce trop court moment de « grâce urbaine », on se dirige vers le Café Beaubourg pour un intermède Club Sandwich. Il faut savoir que je déteste les Costes. La déco et le cadre arrivent rarement à masquer la prétention des barmen, l'absence de chaleur des serveurs, (à croire que c'est dans leur contrat) et le fait que 50% de la clientèle soit composée de beaufs ou de faux riches avec des chaînes qui brillent sur leurs t-shirts trop cintrés.
Enfin, la terrasse est sympa, on est en mode zen, les cons sont nos amis ; on s'installe donc à une table. Et là le drame, une table pas nettoyée en 30 minutes, trois serveurs qui « arrivent dans 30 secondes » et même pas une carte à se mettre sous les yeux. Du coup, ma douce, l'écume aux lèvres, digne, se lève en murmurant à l'oreille de nos voisins de table un magnifique « on se casse, y'a que des nazes ici »... Elle est comme ça, faut pas lui faire croire qu'elle va manger et la faire attendre...
Demain on ira au Marly pisser dans les seaux à champagne.
Bonnie & Clyde