En mer
Sommes partis un samedi matin. Sommes revenus un samedi dans la nuit. Presque un dimanche. Deux rubans d'asphalte de 1 662 kilomètres, d'est en ouest, d'ouest en est. Quelques kilomètres d'eau océane. A l'aller, une soirée étape où nous retrouvâmes nos amis et mangeâmes chinois à volonté. Ne prîmes pas notre petit-déjeuner là, avions opté pour le prendre au port avant le bateau, l'hôtelier y obtint un pourboire pour m'avoir gentiment offert de prendre quand même un café. Au retour, route d'une traite. Vîmes toutefois que le colza avait bien profité de cette semaine-là. Les éoliennes étaient plus molles au retour qu'à l'aller.Le bateau fut à l'heure. Nous aussi. Croisâmes des 54 en chargeant nos sacs d'une voiture vers l'autre. Sourires géographiques. Qui vaudront un salut de la main un jour plus tard en bord de route. Achat du Télégramme. Embarquement dans le bateau. Tiens, Voulzy est à Belle-Ile. Il donne le départ d'une course. Née de sa chanson. Belle-Ile-en-Mer - Marie-Galante [on peut suivre la course ici]. Sommes trop fourbus pour nous cogner le départ officiel, qui sera donné au Palais vers 15 h.
Clé de la maison récupérée, arrivée dans la maison, chercher vite fait de quoi manger. Sieste. Installations. Plage. Ballon. Sable. Bain. Douche. Tant pis pour Voulzy. Le soir, on verra passer les 14 bateaux. Crise explique, ils sont moins que prévus. Sponsors à la traîne.
Lundi, mardi, mercredi. Pluie un jour sur deux. Balades quand même. Courses. Menus travaux dans la maison. Allers et retours chez le vendeur de tondeuse. Bouille à la Gotainer, qui fait irruption d'un fatras de machines et de camboui dés qu'il entend une voiture arriver.
N'a pas la nouvelle. Demain. Prête une débroussailleuse en attendant. Je m'y colle. Madame gratte quelques plâtres. Le pote coupe du bois et rebouche des fissures. Sa dame se cogne la cuisine à javéliser de partout. Deuil des feux de cheminée : cassée. A refaire. Par un pro. Tourisme gastronomique, en passant. Oeufs à la ferme. Chèvre et visite de la chèvrerie. On hêle un pêcheur sur la route. On lui demande des tuyaux. Les conditions ne seront jamais réunies pour que le copain lance sa gaulle. Y'a du vent. De la peur aussi. Télégramme. Suivi de l'aventure du Tanit, ces vannetais piratés en Somalie. Issue terrible pour un couple et son fils qui voulaient juste faire le tour du monde.
De son côté, Le lave vaisselle fait tout disjoncter. On le change de prise. Finit par tourner en boucle toute une nuit. Nase. Le répérateur vient, repart avec la machine.
Jeudi : la nouvelle tondeuse est là. Mettre le turbo. Finir d'épousseter les arbres, en profiter pour cramer bois mots et herbes denses, continuer le tourisme gastronomique, avec boeuf et agneau de l'île cette fois. Jouer au Uno avec les enfants. Les copains sont allés au resto. On mange des chamalows. Faire des photos de ciels immenses et de terre ferme. De lumières atlantiques. Comme on fait le plein. Pour que ça danse dans les yeux. Voir que le faisan est abondant malgré son cri qu'on dirait une crécelle usée. Noter que vaches, moutons, chevaux sont biens dans l'herbe et que les lièvres foisonnent, itou pour les lapins. Sont un peu lent au démarrage. On sent que la saison n'a pas commencé. Aller acheter des, journaux et lire fièvreusement le Vargas sous le coude gardé. Bonheur.
Vendredi. Finir de tondre. Finir de se promener. Offrir le milkshake a gars de onze ans comme promis mais pas de bol dans le salon de thé, le venredi, y'a pas milkshake. Ce sera cholcolat chantilly à la place. Et avant, dévalisation en règle de la librairie. Puis finir tout court. De ranger, de vider le frigo, de laver, de faire les sacs. Samedi matin. Réveil. Départ. Route. Sommes partis un samedi. Sommes revenus dimanche.