The Young Gods : et l'osmose est là

The Young Gods : et l’osmose est lא

Publiי le 13/04/2009 imprimer envoyer א un ami A A+ A++

The Young Gods au Run Ar Punz de Chateaulin, c'est ce qu'indiquent les quelques affiches aperחues sur la route, sans plus de prיcisions. Au bout des quelques dיtours nיcessaires pour trouver la salle excentrיe, c'est la surprise. Le Run Ar Punz semble avoir יtי amיnagי א partir d'une ancienne ferme, et on se retrouve dans une cour entourיe de vieux bגtiments et de vיgיtation. L'endroit en lui-mךme est en fait un cafי-concert, qui dיgage un charme trטs particulier, difficile א dיcrire mais trטs agrיable.

Aprטs les quelques biטres obligatoires, c'est le dיbut du concert avec pour premiטre partie l'Australien Jim Yamouridis. Il livre au public assis par terre un set trטs court d'une demi-heure environ et trטs intimiste. Sa voix rauque et suave est portיe par ses arpטges cristallins et on se laisse facilement porter, malgrי le manque de variיtי entre les diffיrentes chansons. Sobriיtי et rךverie sont deux mots qui caractיrisent parfaitement le moment que l'artiste parvient א crיer sur scטne.

Vient ensuite une courte pause oש tout א chacun s'empresse de se rיapprovisionner au bar, puis c'est au tour des Young Gods de monter sur scטne.

Les trois membres habituels, rejoints par un de leurs amis, prennent leur instrument et se prיparent א jouer, trטs א l'aise sur scטne. Trois d'entre eux prennent des guitares, tandis que le quatriטme passe derriטre un rack de percussions diverses et variיes. Eh oui, il s'agit bien d'un concert acoustique pour la sortie du dernier album Knock On Wood (lire la chronique : cliquez ici), et les anciens pionniers du sample ont misי א nouveau sur l'יlectronique l'espace d'un disque et d'une tournיe. Enfin, sans יlectronique c'est donc sans samples et sans gros sons distordus, mais on remarque tout de mךme une plיthore impressionnante d'effets sur les guitares et les voix, on ne se refait pas.

Le set dיmarre de maniטre trטs calme par « Our House », qui met parfaitement le public dans l'ambiance. On dיcouvre alors un chant trטs maמtrisי et surtout beaucoup plus clair et mis en avant qu'habituellement. Les musiciens semblent parfaitement en symbiose et enchaמnent les titres. Aucune chanson ne dיnote dans l'ambiance gיnיrale, bien que la set-list soit parfaitement bien יquilibrיe entre titres accessibles, expיrimentaux, ambiants ou plus amusants (on pense א « Charlotte » notamment).

Le plaisir ressenti par les musiciens est communicatif et on se surprend א sourire en mךme temps qu'eux lors de moments particuliטrement touchants. Les effets sont parfaitement choisis et s'incorporent א merveille dans l'ambiance acoustique du concert, mettant en valeur le reste de la musique. Mךme les idיes les plus saugrenues, comme lorsque que le percussionniste appuie de son doigt sur un jack branchי dans un ampli pour produire un son agressif, s'intטgrent avec harmonie dans l'�uvre crייe par le groupe.

Car oui, il s'agit bien d'une �uvre d'art que le groupe livre ce soir-lא, en rיinterprיtant de faחon magistrale des anciennes chansons comme diffיrentes reprises. Les trטs nombreux rappels jouיs par les musiciens tיmoignent d'ailleurs de l'enthousiasme du public. Bien que certains esprits chagrins puissent regretter les premiers amours des Young Gods, il faudrait ךtre sourd pour ne pas adhיrer aux qualitיs musicales indיniables de cette nouvelle tendance. Pour dire les choses simplement, une musique ambiante et intimiste, s'accordant parfaitement avec la salle, pour un concert magnifique.
The Young Gods en acoustique (Zurich) :

Alexis Bouvier

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