Les propos de la Zambienne Dambisa Moyo sont éloquents: « Il faudrait donc que l’Afrique puisse profiter de cette crise pour inventer son développement et ne pas rester à attendre et à espérer un hypothétique sauvetage de son économie par les puissances mondiales qui elles-mêmes cherchent à se sauver ».
« L'aide estprésentée par l’UE et les USA comme un impératif absolu alors qu'elle arrive hors de toute rationalité en Afrique. Surtout quand l'aide est devenue au cours des années 2000 une partie intégrante du show-business qui mobilise en s'apitoyant sur le sort de l'Afrique, mais qui profite plus au système de corruption entretenu par ces hypocrites partenaires... »
L’aide humanitaire africaine ne doit plus être considérée comme la seule solution idoine, a-t-elle encore sa raison d’être dans la crise économique et financière mondiale à contrario de nos actions pas totalement innocentes et strictement caritatives ?
N’est ce pas une opportunité pour l’Afrique d’enfin se redresser en ne comptant en grande partie que sur elle-même et non plus que sur quelques apports ridicules de la coopération ?
A côté des décisions politiques internationales américaines et européennes des pourfendeurs de la corruption continue (elle coûte 148 milliards de dollars chaque année) de la perfusion systématique des aides internationales en Afrique, empêchant en vérité le développement d’un tissu économique local prospère contrairement à l’apport de nourriture gratuite ruinant les exploitants africains, il y a l’excellente et opportune analyse de l’économiste zambienne Dambisa Moyo de chez Goldman Sachs que je vous suggère de parcourir dans son livre : « Dead aid, why ai dis not working ».
Thèse totalement aux antipodes des réalités du despotisme coopératif international des ultralibéraux dans le monde dont un certain commissaire européen, Louis Michel, totalement passéistes de la situation, plutôt que de sauver l’Afrique, il préfère entretenir la corruption en Afrique...!
La conclusion de Dambisa Moyo s’interpose comme un raz-de-marée contre la coopération internationale: elle préconise, de couper toute aide à l'Afrique d'ici cinq ans car c'est le seul moyen pour le continent pour sortir enfin de la pauvreté (hors crise majeure).
Les chiffres sont éloquents, au cours de soixante dernières années, plus de 1000 milliards de dollars ont été transférés des pays riches vers l'Afrique ; or la richesse par habitant y est plus faible qu'en 1970 et plus de la moitié de la population vit avec moins d'un dollar par jour...
La Zambienne est catégorique, « l’aide ne marche pas sur le continent ». Et donc, pour elle, il faudrait que les pays africains cessent de gaspiller leurs ressources en allant participer à des rencontres comme celles de Doha où l’on discute du commerce international, car les gouvernements des pays occidentaux qui y participent représentent les intérêts de leurs électeurs et n’accepteront jamais de modifier les termes du commerce international en faveur des pays africains.
http://www.come4news.com/laide-humanitaire,-une-drogue-paralysante-538962
http://www.lesafriques.com/les-afriques-tv/dambisa-moyo-londres-la-crise-financiere-est-une-opportunite-pour-l-afr.html?Itemid=324?article