Cette maladie est due à un virus proche du virus de la rougeole qui atteint principalement tous les canidés (chiens, renards…) et les mustélidés (furets, belette…). Ce virus est peu résistant dans le milieu extérieur. La contagion se fait donc principalement de chien à chien. C'est donc une maladie rencontrée dans les élevages. Les jeunes chiens y sont beaucoup plus sensibles.
Ils sont divers car le virus peut s'attaquer aux différents appareils :
- respiratoires : toux, écoulement nasal (clair ou purulent), difficultés respiratoires. Ne les confondez pas avec la toux de chenil (voir la fiche santé sur la toux de chenil chez le chien),
- digestifs : diarrhée, vomissements,
- cutanée : Cette forme est devenue rare de nos jours. On parle de "hard pad disease" (la truffe et les coussinets durcissent) ou de «rash cutané» (apparition de boutons et de plaques rouges sur le corps).
- oculaires : conjonctivite (œil rouge, larmoiement), syndrome de l'œil sec (production de larmes fortement diminuée rendant l'œil plus fragile, avec éventuellement l'apparition d'ulcères). On observe quelquefois une atteinte de la rétine (avec diminution de la vision).
- nerveux : les trajets nerveux sont douloureux. On peut avoir de l'épilepsie ou toute autre atteinte du système nerveux (paralysie, méningite, tremblements musculaires, anomalie du port de tête…),
- généraux : fièvre, abattement, anorexie.
Le diagnostic
Le diagnostic n'est pas facile car les symptômes sont variés et peu spécifiques.
Une analyse sanguine permettra, sur les animaux non vaccinés ou vivant en élevage, de rechercher des inclusions particulières appelées corps de Lentz (inclusions se retrouvant aussi au niveau de l'œil) ou bien des anticorps.
Ces analyses sont toutefois difficiles et n'apportent pas une certitude absolue: le diagnostic se fait principalement par l'élimination des autres hypothèses, et la présence de plusieurs symptômes associés.
Le traitement
Il n'est malheureusement pas toujours efficace car la mort survient en général rapidement quand la maladie est déclarée.
Certains animaux peuvent guérir, mais ils gardent souvent des séquelles nerveuses (épilepsie, tremblements musculaires…).
Comment éviter la maladie ?
Le meilleur moyen reste la vaccination. Elle consiste en deux injections à un mois d'intervalle dès l'âge de sept semaines, avec un rappel annuel ou tous les deux ans. La protection apportée est très efficace.
Evitez les contacts avec des animaux malades ou suspects, en particulier chez les chiots nouvellement ou incomplètement vaccinés (ayant reçu qu'une seule injection), et dont la protection n'est pas suffisante.
N'oubliez pas enfin de poursuivre régulièrement les rappels de vaccin, pendant toute la vie du chien, car lorsque votre compagnon vieillit, il redevient à nouveau plus sensible à la maladie.
Les Informations légales
La maladie de Carré est inscrite sur la liste des vices rédhibitoires chez le chien (loi du 22/06/89).
Le délai de rédhibition est fixé à trente jours, si et seulement si un certificat de suspicion est rédigé par un vétérinaire moins de huit jours francs après l'achat.
En cas de doute après l'achat d'un chiot, n' hésitez pas à consulter rapidement un vétérinaire. Il rédigera, si besoin est, le certificat de suspicion dans les délais légaux.
Conclusion
Responsable de milliers de morts dans les années 70, la maladie de Carré est une maladie grave heureusement bien contrôlée grâce à la vaccination.
Toute apparition, chez un chiot nouvellement acheté, de symptômes évoqués dans cette fiche, doit conduire à une visite chez le vétérinaire au plus tôt.