Il faut bien ratiboiser les éconocroques du vulgum pecus pour éponger les pertes faramineuses de la Caisse d’Epargne et de Naxtexis… Je ne fus pas la dernière à m’indigner en octobre dernier d’apprendre qu’il y eût des traders à la Caisse d’Epargne et que ceux-ci aient pu continuer à spéculer connement – après le krach boursier du 11 septembre – faisant perdre ainsi quelques 60 millions d’euros à la Caisse d’Epargne…
C’est - bien entendu - la faute des épargnants ! Que mettent-ils leurs noisettes dans un livret au lieu de spéculer ? T’es pas moderne, coco !
Nouvelle querelle des «Anciens et des Modernes»… Fourmis contre cigales. A ceci près que le petit peuple des fourmis obligées de compter sou par sou n’a qu’un seul tort : être autrement nombreux que celui des voraces et prodigues cigales, comme le disait si bien Jules Renard… ce sont les rus de nos petites économies qui alimentent le fleuve – voire l’Océan – de centaines de milliers de dollars volatilisés dans le naufrage de la Planète finance.
Contrairement aux billevesées serinées autant qu’assénées comme vérité d’Evangile – «litanies de Sainte-compétitivité» selon le titre d’un article de Ricardo Petrella dans le Monde diplomatique, nous n’avons nul besoin de ces multimilliardaires gloutons… que l’on engraisse à grands coups de passe-droits fiscaux et autres «niches» - à la niche, oui ! – ou «bouclier fiscal» qui coûtent la peau des fesses au budget de l’Etat… dans le seul et vain espoir qu’ils restassent en France pour nous donner des emplois.
«Prend l’oseille et tire-toi !» - entendre délocaliser – est depuis trop longtemps le pied de nez, version soft - doigt ou bras d’honneur à la patrie reconnaissante – en réponse à nos sacrifices…
La planète tournait bien avant eux, tant bien que mal. L’économie : l’industrie, le commerce et l’agriculture, les services et l’artisanat – non plus que la France - ne datent pas du «big bang» ultralibéral et n’ont nul besoin d’eux, bien au contraire !
Ce sont d’inutiles parasites qu’il faut cesser d’engraisser.