Les vieux de la vieille se souviendront peut-être que Peut-être une histoire d’amour n’est pas ma première incursion chez Martin Page (à ne pas confondre avec Martine Pagé!). Pour faire une histoire courte, j’ai lu la version anglaise de son livre Comment je suis devenu stupide en croyant, à tort bien sûr, qu’il s’agissait d’un auteur anglophone. La cruche!
L’histoire de Peut-être une histoire d’amour, complètement absurde, raconte dans une plaquette de moins de 200 pages, un épisode plutôt troublant dans la vie de Virgile. Un jour en arrivant chez-lui, il entend sur son répondeur le message de Clara qui lui annonce brusquement qu’elle le quitte. Léger hic, il ne connaît aucune Clara. Qui est-elle? Et surtout, pourquoi veut-elle le quitter? S’en suit une grande remise en question chez ce personnage un peu hypocondriaque sur les bords, aux habitudes de vieux garçon.
Peut-être par défaut, j’ai encore plus apprécié ce roman-ci, paru l’an dernier, que CJSDS, son premier roman publié en 2001. Un auteur se déguste mieux dans ses propres mots et ce, même si son traducteur fait un job exceptionnel. Comme dans ce cas-ci on a affaire à un auteur qui est particulièrement en verve et plutôt drôle, ça vaut le coup de découvrir son humour en version originale. L’absurdité de la mésaventure de Virgile importe peu. On embarque allégrement dans le récit et on a hâte de voir où tout ça va le mener. Clara finit presque par devenir un prétexte, on s’attarde plutôt à l’introspection que ça provoque chez Virgile, son questionnement face à son mode de vie, ses relations avec les autres, son travail, etc.
Un bon livre qui me rappelle que Marc Labrèche n’a pas encore concrétisé son projet de porter au grand écran Comment je suis devenu stupide. On peut toujours rêver!