Villa Amalia

Par Giuglio


Réalisé par Benoît JacquotAvec Isabelle Huppert, Jean-Hugues Anglade, Xavier Beauvois

Film français.

Genre : Drame

Durée : 1h 31min. Année de production : 2008

Distribué par EuropaCorp Distribution





Synopsis:

Comme la goutte d'eau fait déborder le vase, Ann voit une nuit Thomas embrasser une autre, et elle décide de le quitter, de tout quitter.

Elle est musicienne, seule la musique la tient mais ne la retient pas.

Elle ne tient qu'à la musique.


Avec l'amitié de Georges, surgi de son enfance, elle rompt et fuit, part à la rencontre de son origine et de son destin, trouve une île, là où est la Villa Amalia.

Mon avis:

Joli film grace à la prestation d'Isabelle Huppert (l'une des actrices fétiches de Benoit Jacquot)dont le jeu est tout en finesse et en force intérieure.

Le scénario basé sur l'adaptation du livre de Pascal Quignard Villa Amalia est relativement bien écrit et la construction dramatique "équilibrée".


L'énergie fait parfois légèrement défaut, certaines scènes sont un peu dissonantes (en raison de la bande son) cependant la profondeur du propos est relativement bien respectée.


Il faut avoir une folle énergie intérieure pour tout quitter d'un coup, renoncer  à ces concessions  qui sont seulement là pour que la vie présente ne change pas.


La peur de l'inconnu empêche souvent de franchir le pas vers sa vraie personnalité sans tricher


Le personnage d' Ann décide de tout "bazarder" pour reconstruire sa vie.


Le cocon offert par son compagnon est une toile d'Araignée empoisonnée dont elle veut se débarrasser à tout jamais.


Elle semble placer l'amour véritable au dessus de toutes contingences matérielles.


Amour d'un être, de sa passion la musique, de la vie dans toute son authenticité.


Elle n'accepte plus la tricherie et l'adultère de son compagnon sera le déclencheur.


Malgré le peu d'heures de sommeil de ma nuit précédente, je n'ai pas fermé l'oeil plus d'une seconde.


Pour moi c'est un très bon signe.


L'émotion provoquée par le film est comme une souffrance sourde qui monte progressivement dans nos zones de mémoire où les images viennent s'imprimer, se confronter à notre propre vie.


Les questionnements provoqués interrogent notre intelligence et nos émotions véritables.


C'est aussi cela parfois le cinéma et ça vaut un bon repas.