On imaginait toutes la renaissance de feu le magazine de notre jeunesse, le "20 ans" qu'on s'empressait d'acheter tous les mois et qu'on feuilletait presque religieusement. Le "20 ans" dont j'ai (heureusement) gardé quelques numéros qui m'attendent sagement chez ma maman les we où j'ai la chance de redescendre dans mon Sud-Ouest natal.
Donc samedi, j'ai craqué chez le marchand de journaux et dans le métro, toute contente de moi, je commence la lecture de ce "nouveau" 20 ans.
Sincèrement, ça a dû duré 2 minutes tant c'est d'un vide absolu. Ça a commencé avec la couverture, un mix entre Cosmopolitan (pour la typo), et Girls (pour les sujets). Pas vraiment les magazines dont je suis fan à la base.
Puis l'édito, ahem!!!! Une ptite jeunette prénommée Claire et dont j'apprends un peu plus tard qu'elle n'a même pas 20 ans! (cf cet article édifiant paru dans 20 minutes). Soit. Elle nous prévient d'emblée: "le nouveau 20 ans, ce n'est pas que du vieux remis au goût du jour", je rajouterai "ce n'est SURTOUT pas du vieux remis au goût du jour".
Je tourne les pages à la vitesse de l'éclair. Mon amoureux est plongé dans l'Equipe (qui tout compte fait me paraît être un choix bien plus judicieux). Une ado se marre de me voir plonger dans "20 ans". Sans commentaire. Passons.
Page 26 (eh oui déjà!!): "Viens dans le dressing de Virginie". Wouhouhou... c'est ce qu'on appelle se démarquer des autres magazines. Du déjà (trop?) vu. Même si je l'avoue, c'est l'article qui m'a le plus séduit.
Seul hic: la mini-interview. La marque "Sandro" y est cité 4 fois. On ne fait pas dans la dentelle. La prochaine fois, n'hésitez pas à ajouter "Article sponsorisé par...", ce serait plus honnête.
La suite, euh ben non rien. Rien, strictement rien n'a retenu mon attention. Si ce n'est "moi et mon boulet", rapport à une histoire qui est arrivée à une amie qui m'est très chère. Et même cet article, c'est du néant. Seul le titre m'a fait doucement sourire. That's all.
Tssss... Ce que je regrette le seul, le vrai, l'unique "20 ans". Celui où tu rentrais dans le dressing de Lou Doillon et où t'hallucinais de découvrir que la miss avait des fringues qui traînaient dans des sacs-poubelle aux 4 coins de sa chambre. Celui où étaient abordés des sujets pas très politiquement corrects, la chronique à l'humour corrosif de Diastème, les textes décalés, les séries mode bien barrées comme j'aimais.
Bien dommage que cette époque-là soit révolue!