Rock septentrional

La scène rock, punk, hardcore, metal suédoise est assez prolifique depuis pas mal d’années.  On a vu passer un certain nombre de groupes intéressants. The Hives, les regrétés Refused (are maintenant fucking dead) et leur fameux The Shape Of Punk To Come sorti sur le label indigène Burning Heart, par ailleurs maison de disques de pas mal d'autres de ces groupes.

On connaissait aussi Millencollin, Satanic Surfers et Randy pour les amateurs de punk. Pas mal de groupes de metal, comme Meshuggah. On trouve au milieu de tout ça les aussi regrétés Lowrider dont je me suis payé l’unique album l’autre jour et qui tourne en ce moment sur la platine.

On se souvient aussi que des groupes de par chez nous, genre Shovel (~ Houston de nos jours) avait enregistré son excellent album chez Danny Bergstrand. Ce Maelstrom rockailleux résulte d’une politique culturelle plus ou moins inédite. Si je me souviens bien de ce que j’avais lu dessus il y’a de ça pas mal d’années. Je ne trouve malheureusement pas d’informations correctes sur le net. Sauf un article sérieux du CNRS, mais faut le payer 13 € et mon souci d’exactitude est radin. Correct me if I’m wrong.
Hormis leurs qualités de rockers, les pays nordiques sont connus pour leurs fortes taxes sur l’alcool et cette espèce de coutume qui veut qu’on prend le ferry Stockholm-Helsinki-Stockholm pour une se blinder correctement le foie dès l’entrée de l’embarcation dans les eaux internationales. Il n’est pas rare non plus de se faire défoncer son salon ou sa caisse par un renne fin raide qui avait passé son après-midi à bouffer des pommes fermentées tombées des arbres. C’est dire s’il fallait faire quelque chose !
C’est donc, selon mon souvenir, pour lutter contre l’alcoolisme chez les jeunes que le gouvernement suédois a mis sur pied une sorte de programme culturel d’occupation qui est la cause directe de cette richesse musicale : Faciliter plus qu’à outrance l’accès à tout ce qu’il faut pour faire du rock’n’roll. Locaux, studios, clubs, voire même je crois bien, du matos.
Je sais pas combien d’hépatocytes tout ceci a sauvé, mais ce qui est sûr, c’est que ça a fait du bon rock.
Prenez 30 minutes et écoutez 2-3 titres de ces 2 albums, vous verrez.

 

Dan