La prison où l'on enferme les cauchemars en sait d'ailleurs long sur la question puisqu'elle est actuellement la proie d'une attaque terroriste cinglante : toutes les cages sont ouvertes, les prisonniers s'enfuient, et pour les autorités, c'est clairement la panique à bord. Car le marchand de sable va sortir, et vous en jeter une pleine poignée. Plutôt nocive...
Pour Deep et l'agent Sax, l'affrontement se place sur tous les plans du réel et du songe, un royaume dans lequel il vaut mieux ne pas mettre les pieds si l'on souhaite ouvrir les yeux de nouveau. Dans la folie qui s'empare des lieux, le Chaton s'en vient délivrer Lewis, que son frère Djibril s'est enfin décidé à faire sortir de derrière les barreaux. Joyeuses retrouvailles en perspective. Probablement pas aussi touchantes que celles de Deep et Jala, mais au moins les leurs ont-elles un goût d'affection authentique..
A partir à la recherche du temps perdu, on finit par tomber sur les songes de ses pairs et de nos pères. Rien à voir avec un conte de fées...
Rien à voir non plus avec un tome d'une clarté absolue. Il faudra vraiment se repasser les deux premiers volumes pour percevoir les détails importants ; et ils sont quelques-uns tout de même ; qui jaillissent entre les bulles. Côté dessin, rien à redire, on aime cette ambiance légèrement brumeuse, voire un poil éthérée qui donne un charme réel aux cases.
Le rythme met un peu de temps à venir toutefois, faute à un huis clos qui s'éternise un peu trop probablement, mais dont on savoure quelques morceaux de bravoure. Reste que Ellis Group est une valeur sûre qui ne dément pas sa réputation excellente acquise avec deux premiers volumes vraiment bons. On ne change pas grand-chose pour le titre suivant messieurs, juste un peu moins touffu et un peu plus de punch.
Ellis group, Sandmen, publié chez Le Lombard, par Latour et Griffo, pour 10,40 €. Plus d'extraits (un peu), à cette adresse.