Ces soirées (celle dont je reviens à l’instant et qui continue dans ma tête) sont le reflet de ma vie, en ce moment.
De purs moments de Chaos.
Le Grand n’Importe Quoi.
Le Bordel, mais le Bordel Magnifique.
On lâche-prise, lors de ces soirées.
On se laisse le droit de sentir, de ressentir, de vivre ici, maintenant, sans rien attendre de précis.
Car finalement, on sait bien comment tout cela finira : deux amis rentreront légèrement éméchés chez l’un d’entre eux.
Parleront des femmes de leur vie et des autres.
S’endormiront brutalement.
Et se réveilleront douze heures après avec la gueule de bois, en se disant "C'est la soirée la plus grandiose que j'ai passé depuis..."
Le lendemain, tout cela n’aura plus d’importance.
Cela deviendra un souvenir fugace, dont il ne restera que des photos.
Nous les regarderons ensemble, avec tous ceux qui étaient présents ce soir là, et nous nous souviendrons de tout ça comme dans un rêve.
Le rêve de quelqu’un d’autre, dans lequel nous n’étions qu’un figurant…
Après tout, puisque ces soirées, notre vie en général, les moments de plaisir et d’intimité, puisque tout cela n’est qu’un rêve, autant s’y abandonner totalement.
Sans rien espérer en échange.
Juste pour la beauté de l’instant.
Pour la perfection de tous ces petits moments absurdes, tendres, complices, extrêmes, incomplets (car il me manque quelqu’un, qui est loin, très loin…)
Pour la grâce qui apparait quelque fois dans les moments d’hésitation, lorsque nos corps et nos visages révèlent plus qu’on ne le voudrait…
Nous ne pouvons rien « faire », une fois plongés dans ce Magnifique Bordel.
Il nous mène exactement là où nous voulons être, si nous lui faisons confiance.
Il faut juste se détendre, lâcher-prise, et profiter du voyage.
Il n’y a rien à « faire ». Nous n’avons aucun pouvoir sur la Beauté de ces instants.
Et ça, c’est un immense réconfort.
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