Afin de lutter contre la sécheresse récurrente dans le royaume, les autorités thaïlandaises utilisent une technique de culture des nuages pour faire pleuvoir. Cette
technologie, expérimentée depuis les années 60, a été améliorée par le roi de Thaïlande, qui a breveté l’invention en 2005 auprès de l’Office Européen des Brevets .
Les autorités thaïlandaises ont lancé cette semaine une campagne de fabrication artificielle de pluie dans le Nord et le Nord Est du pays afin de lutter contre la sécheresse et les incendie. Cette
campagne, supervisée par le Bureau de la Fabrication Royale de la Pluie et de l’Aviation pour l’Agriculture, a été commencée à Ubon Ratchatani et devrait se poursuivre dans les régions de Lop Buri,
Surat Thani et Chiang Mai.
Ce n’est pas la première fois que la Thaïlande met en œuvre cette technologie qui consiste à provoquer la formation de nuages, à les ensemencer, puis à provoquer des averses. Cinq centres de
production de pluie ont d’ailleurs été mis en place depuis février à Chiang Mai, Nakhon Sawan, Rayong, Hua Hin, et Chumphon afin d’apporter de l’humidité dans ces zones durant la saison chaude,
indique le Département thaïlandais des Relations Publique dans un communiqué. Le procédé utilisé a officiellement été inventé en 1999 par le roi Bhumibol Adulyadej lui-même, et breveté en 2005
auprès de l’Office Européen des Brevets (n° 1.491.088).
Faire la pluie à partir du beau temps Cette technique propose, d’après le brevet, une manière de créer la pluie sans aucun nuage au départ. Une seule condition : avoir une atmosphère chargée au
moins de 60% d’humidité. Le procédé se déroule en quatre étapes : le "déclenchement" qui consiste à activer la formation d’un nuage, "l’épaississement" pour augmenter le volume du nuage,
l’"attaque" pour déclencher l’averse et enfin le "renforcement" permettant de maintenir l’averse. A chaque étape, des produits chimiques sont dispersés dans l’atmosphère tels que le chlorure de
sodium, le chlorure de calcium, l’urée et la glace sèche (du CO2 solidifié). Ces produits se mélangent aux gouttelettes d’eau composant le nuage. Ces gouttelettes grossissent, s’alourdissent et
finissent par tomber. Chacune des étapes a fait isolément l’objet de recherches antérieures, mais le brevet royal est le seul à rassembler les quatre phases ajoutant en plus des variantes,
notamment sur la nature des produits utilisés, avec pour objectif de provoquer de la pluie au moment et à l’endroit désirés.
L’année dernière, lors d’opérations de création de pluie, les forces aériennes thaïlandaises avaient effectué 618 vols, soit 770 heures de mission, et déversé pas loin de 900 tonnes de produits
chimiques dans le ciel thaïlandais, le taux de succès de l’opération de fabrication de pluie avait alors été de 85% à 95%.
Source (differents document publiers par des journalistes thailandais)