Ce qui devait arriver arriva ! Après quelques petits écarts de conduite (téléphone, petit excès, ligne continue... pas bien !), mon permis a fondu comme neige au soleil, atteignant la barre symbolique des 4 points, de quoi cogiter sur mon avenir automobile. Les vacances approchent, le beau temps aussi, il va bien falloir recharger mon compteur pour éviter les mauvaises surprises et profiter sereinement des beaux jours !
Allez, en route pour un stage permis à points ! Après avoir farfouillé sur Google, je dégote un site plutôt complet et efficace permettant de s'inscrire en ligne dans les centres agréés de votre région. Choix de la date et du centre, formulaire d'informations à remplir, dossier à imprimer et à renvoyer par courrier accompagné d'un chèque (environ 250 euros, ouch !) pour valider son inscription. Deux jours plus tard, un email de confirmation me précise les modalités et la convocation. Yapuka !
Le principe de ces stages est donc de participer à deux jours de sensibilisation et de prévention organisés par la Sécurité Routière au terme desquels le conducteur récupère 4 points (date de valeur = lendemain du stage). Un agent de la Sécurité Routière et un psychologue animent ces deux journées rassemblant une vingtaine de stagiaires, majoritairement des hommes (arf...), tous ravis d'être là, vous vous en doutez... ;)
Notre première journée était globalement consacrée au partage d'expériences, aux témoignages et aux débats d'idées, de quoi dégeler rapidement l'ambiance plutôt pesante du début, où personne ne fait vraiment le fier. On croise cependant différents profils d'automobilistes et motards, ceux qui ne font pas toujours attention au compteur de vitesse, ceux qui brûlent allègrement des feux rouges, ceux qui aiment les soirées arrosées entre potes, celles qui percutent des sangliers, ceux qui roulent sans permis, ceux qui surveillent les agissements des forces de l'ordre, etc. Un "joli" panorama de la société, un peu flippant parfois...
Nos formateurs profitent de nos échanges pour nous sensibiliser sur le Code de la Route, les statistiques des accidents, des rappels sur le fonctionnement du permis et ses évolutions, de l'administration. Tiens, saviez-vous qu'une perte de points liée à une infraction est automatiquement récupérée 10 ans plus tard, pour peu que votre permis n'ait pas été suspendu ou complètement reconstitué entre temps ?
La seconde journée était plus pédagogique et davantage tournée sur des études de cas : comportements, impacts de la physiologie et du mental, collisions, vitesses élevées et conséquences, gains et inconvénients des infractions, le tout illustré de contenus multimédia (présentation, vidéo, publicités). Là encore, informations, rappels et prises de conscience sont au rendez-vous. Au terme des 8 heures de la journée, remise du Saint-Graal : l'attestation de suivi de stage, synonyme de +4 points ! Le papier que tout le monde attendait avec impatience.
Globalement, pas grand-chose à redire, c'est bien ficelé, le personnel est très compétent, on en tire forcément quelque chose, et on se rend compte que les contrôles, la répression, ça soule, ça nourrit les caisses de l'Etat, mais ça part d'un triste constat et ça s'appuie sur des théories scientifiques. Et au final, ça marche : les chiffres sont en baisse, notamment ceux des victimes de la route. On se dit donc qu'avec un peu de volonté, de respect et de collaboration entre automobilistes, on fera progresser la cause à coup sûr, mais pas évident de changer ses habitudes, surtout dans une société de plus en plus individualiste... A moins que les voitures de demain ne changent notre relation à l'automobile !