Contrairement aux idées reçues, les femmes ne seraient pas les meilleures au jeu des petites ou grandes médisances. Une étude réalisée sur 5.000 Britanniques démontre que les hommes excellents en la matière... Sujets préférés ? L’alcool et les femmes !
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Suzie fricote avec le boss, Pierre s’est vomi dessus en fin de cocktail, lui cherche une promotion et elle ferait mieux d’éviter les jupes... selon une étude anglaise, il n’y aurait pas pire médisant qu’un homme. Les femmes, qu’on dit pourtant expertes dans ce domaine, seraient moins friandes de commérages et en tous les cas plus raisonnables.
Selon l’étude réalisée sur un échantillon de 5.000 Anglais, les hommes passeraient en effet 24 minutes de plus par jour à parler - le plus souvent en mal - sur le dos des autres que les femmes (76 minutes contre 52 minutes). Parmi les sujets de clabaudages masculins les plus prisés: les anecdotes de beuverie, les collègues femmes du bureau, les sex-bombes du service, les promotions en cours, les salaires des copains et le patron en général.
L’enquête réalisée auprès de 5.000 Britanniques note que ces petites séances de racontars improvisées procurent un réel plaisir pour un tiers des hommes sondés et constitueraient même pour 58 % d’entre eux un moyen de s’intégrer à un cercle. Plus étonnant, 31 % des conjoints préfèrent le cancan entre amoureux que le sexe. Ces chiffres n’étonnent qu’à moitié Claude Javeau, professeur émérite de sociologie à l’ULB : “ La tendance à la médisance dépend énormément du degré d’intégration sociale de la personne. Les femmes ayant a priori une horizon sociale plus limitée - elles travaillent souvent moins que les hommes - , elles ont donc moins l’occasion de verser dans le potin. Et puis n’ya allons par 4 chemins, les hommes parleront plus de cul que les femmes ! ”.
Le commentaire sur les personnalités politiques est selon Claude Javeau plus le fait de l’homme : “ Il a deux fois plus de chances de dire du mal du Pape qu’une femme ”. Les boudoirs à bourgeoises ou les lavoirs ont depuis longtemps disparu, laissant au mâle le soin de dire du mal.
Mais pour le sociologue, l’évolution de la condition féminine ne tardera pas à renverser le leadership masculin en matière de commérages : “ D’ici 20 ans, la femme aura repris la première place. ”
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