Victime dans l’affaire d’espionnage informatique présumé dont il aurait été victime et après avoir eu accès au dossier d’instruction, l’ex-directeur des campagnes de Greenpeace, Yannick Jadot, a affirmé le 9 avril dernier qu’il y a “une forte responsabilité d’EDF, au plus haut niveau” .
L’affaire n’est pas celle d’un peu de zéle, c’est du lourd. Celle d’une entreprise d’espionnage, organisée et voulant établir un accès permanent et en temps réel à l’ensemble dispositfs “intranet” de Greenpeace”.
Certes, la constitution de partie civile d’EDF dans le dossier avait fait l’objet “d’une ordonnance d’irrecevabilité” rendue le 7 avril par le juge d’instruction de Nanterre, Thomas Cassuto. Mais EDF, n’a ni infirmé ni confirmé cette affirmation.
Depuis la révélation de l’affaire, EDF s’est affirmée victime des “agissements” de la société Kargus Consultant, avec laquelle elle avait conclu un contrat en 2006.
Or, le n°2 d’EDF semble impliqué.
Devant le juge d’instruction, Kargus Consultant, par le témoignage de son patron, a reconnu être impliquée dans l’opération de piratage informatique de l’ordinateur de Yannick Jadot (Greenpeace) et indiqué que le numéro deux de la sécurité d’EDF était au courant de cette opération de piratage.
Un CD-ROM dans le bureau de ce responsable a même été saisi, qui contenait “des captures d’écran et des copies de fichiers provenant de l’ordinateur de Yannick Jadot”. Plus qu’une simple supposition donc…
D’autres ont entendus comme, le responsable de la sécurité d’EDF, contre-amiral à la retraite depuis 2003, entendu comme témoin assisté.
L’informaticien Alain Quiros, quant à lui, est mis en examen pour “intrusion informatique” et confirme avoir mené ce travail à la demande d’EDF et à la demande du numéro deux de la sécurité d’EDF, considéré par ces deux personnes comme le directeur de la sécurité nucléaire d’EDF”, a renchéri Yannick Jadot.
EDF a, pour sa part, annoncé vendredi “le relèvement provisoire de leurs fonctions” de ses deux responsables soupçonnés et ce, afin de ”garantir la sérénité nécessaire au bon déroulement de l’enquête judiciaire”. De même, EDF a résilié un contrat de veille avec la société Securewyse, qui avait été “signé en dérogation aux règles” du groupe.
EDF dit condamner “fermement toute méthode visant à obtenir des informations de manière illicite”.
On peut néanmoins regretter cette dérive et ces pratiques qui entourent l’activité nucléaire française, née d’un pouvoir absolu - comme le souligne le responsable de Greenpeace - dérive d’un “pouvoir absolu” dans lequel “on voit un président de la République décider seul de la construction de centrales nucléaires.
Il est vrai qu’on a vu tous les problèmes d’information autour des fuites de Tricastin (Drôme) l’année dernière et un président de la République qui, sans contrôle parlementaire, peut décider de vente de technologie nucléaire, à la Libye par exemple”. La question reste entière..
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