Ce souhait est désormais réalité puisque toutes les composantes de l'Institut des Sciences de la Vigne et du Vin (ISVV) sont désormais regroupées en un seul lieu dédié.
Depuis la fin de l'année 2008, les équipes scientifiques prennent possession de leurs nouveaux murs, et cette semaine avait lieu, à l'occasion de l'assemblée générale du négoce bordelais, le premier grand rendez-vous dans ces locaux flambant neufs.
Les dizaines de professionnels qui ont découvert le centre ont tous été impressionnés: 11 000 m² pour 200 chercheurs, et entre 100 à 250 étudiants, selon la période de l'année, issus pour la plupart de l'université d'oenologie. Ce nouvel ISVV a représenté un investissement de 25 millions d'euros, et permettra d'attirer des chercheurs du monde entier, qui avaient jusque là tendance à privilégier le pôle recherches de Montpellier, avec lequel un partenariat est en outre envisagé.
Selon le professeur Denis Dubourdieu, nouveau directeur général des lieux et accessoirement viticulteur dans la région des Graves, l'ISVV a trois défis à relever: "la vigne et son environnement, la typicité de nos vins et leurs marchés". "Sur le premier point, nous avons des éco-problèmes et beaucoup moins d'éco-solutions. Des pays comme la Hollande et le Danemark ne veulent plus, par exemple, entendre parler du cuivre pour traiter la vigne". Quant à la typicité, il s'agira de "mettre en avant des vins plaisants et inimitables. En changeant peut-être de types de vin, comme ce fut le cas pour les blancs et les rosés".
En outre, autre serpent de mer bordelais, un Centre Culturel du Vin, dont la fonction serait à la fois culturelle, touristique et économique, pourrait voir le jour d'ici 2013. Il s'agira d'accueillir un public le plus large possible, dans un esprit ludique et de découverte, et d'être une sorte d'interface renvoyant le visiteur vers les différentes exploitations. Il est aussi envisagé un bar à vin, un restaurant voire un hôtel.