René Monory nous a quitté.
Il fut une grande figure du courant politique démocrate-chrétien. « Simple » garagiste de province, autodidacte, son « bon sens », son acharnement au travail, son éthique d’initiateur, lui ont permis de tracer une belle route politique.
Un Rodolphe Thomas, aujourd’hui, me fait singulièrement penser à ce cheminement.
Originaire de la Vienne, maire, conseiller général, sénateur, président du Conseil Général de la Vienne, puis plusieurs fois ministre en commençant sous les auspices de Raymond Barre en tant que ministre de l’Industrie, il deviendra plus tard Président du Sénat.
Sénat qui lui sera ravie par le RPR après une présidence saluée de tous.
Il connaissait bien ce RPR avide de tout, surtout du pouvoir en meute, quitte à l’échec de tous comme en 1981.
Il n’avait d’ailleurs pas un espoir démesuré sur la valeur, les valeurs, et l’éthique des chiraquiens. J’ai croisé plusieurs fois son chemin et fut témoin de sa « hauteur ».
Il appartenait à ces politiques qui se font, qui travaillent, qui créent. Associant expérience de la vie, de la vie de tous, et sens de l’Etat, de l’intérêt général, il n’avait pas sombré dans la mode « néolibérale » apparu dans les années 1980′s, et restait un « Démocrate ».
Un des derniers Mohicans de sa génération.
Pour ceux qui prennent plaisir à passer quelques temps au Futuroscope, à y amener leurs enfants, n’oubliez pas que René Monory en fut l’auteur…