Les lecteurs de ce blog savent la place qu’y tient la mémoire et son incontournable choriphée Marcel Proust depuis « Chaussée de la madeleine de Proust », jusqu’à « Pour y voir Clerc » et la fameuse « cassette madeleine »...
J’ai publié récemment une série d’articles sur un autre ouvrage marqué par la mémoire, « Tigre en papier » en insistant à plusieurs reprises sur son héritage proustien. Vous avez été nombreux à manifester votre curiosité et votre intérêt à propos de cet héritage : c’est la raison pour laquelle je propose à partir de demain une série d’articles qui citeront des extraits du texte de Proust afin de montrer qu’il y a bien de l’un à l’autre ce que les spécialistes appellent « intertextualité ».
Rappelez-vous le passage sur « le bal des vioques ». Il est la reprise de ce que les
lecteurs de « la Recherche du temps perdu » identifient comme « le bal des têtes ». L’écrivain y consacre de nombreuses pages qui
soulignent notamment sa vision caricaturale de la condition humaine et en même temps le talent humoristique de Proust... Je ne vous convie pas à une
angoissante lecture du spectre du vieillissement mais davantage à un savoureux exercice d’humour.