Nous ne vous disons pas merci

Publié le 11 avril 2009 par Jeanyvessecheresse

Aujourd’hui c’est mon anniversaire. Cinquante-huit-ans au compteur, cinquante-huit bougies à souffler. Rassurez-vous je n’en fais pas une affaire étant considéré depuis huit ans déjà comme un vieux, pardon un sénior, par les gens de marketing. Profitant de l’occasion, je voudrais vous parler aujourd’hui des vieux ou plutôt des plus vieux que moi c'est-à-dire de ceux qui, inoxydables, continuent de représenter la base la plus solide de Nicolas Sarkozy. Lors de l’élection présidentielle ils étaient déjà ceux qui avaient assuré la victoire de Sarkozy. 75% des soixante-cinq ans et plus avaient voté pour le Président de l’UMP contre 25% pour la candidate socialiste. En d’autres termes si les électeurs plus vieux que moi étaient restés à la maison, Sarkozy serait également demeuré dans la sienne puisque pour les électeurs de 18 à 64 ans le vote Royal était majoritaire.

Je sais bien que Sarkozy s’était engagé à revaloriser les retraites, à lutter contre l’insécurité, à redorer le blason de la France et en parlant d’identité nationale il avait visé juste. Après l’élection, certains observateurs expliquaient que les frasques matrimoniaux du champion élyséen, souvenez-vous de Cécilia et de la vie tourmentée de Carla, risquaient de vacciner les électeurs les plus âgés. Rien de tel. Les plus de soixante-cinq ans demeurent accro. Ils plébiscitent le Président. Ils sont les derniers à croire à ces balivernes comme « Travailler plus, pour gagner plus », insensibles à la montée du chômage et de la précarité. Ils souhaitent que les Français triment encore plus, détestent les fonctionnaires, etc…

Pourtant la politique mis en œuvre par le gouvernement ne devrait pas remplir de confiance les personnes âgées. L’accès au soin se réduit. Le pouvoir d’achat des retraités est en carafe. Même le sort parfois peu enviable de leurs petits enfants ne préoccupe les anciens. Bref, plus ça va…