Depuis le retrait du projet de réforme du lycée, les consultations vont bon train. Menées depuis le 12 janvier dernier par le directeur de Sciences Po Paris, Richard Descoings, ces concertations qui se font à travers toute la France font émerger des lignes de fond affirmées. Deux éléments de l'ancienne réforme sont catégoriquement refusés : la semestrialisation ainsi que l'organisation d'un tronc commun associé à des modules.
En revanche, de nouvelles idées font surface. Une meilleure répartition des options sur le territoire serait souhaitée. Un autre problème de taille est toujours soulevé : la suprématie écrasante de la filière S, avec 33,4 % des bacheliers.
Pour pallier ce déséquilibre, une des solutions proposées serait de procéder à une accentuation du côté strictement scientifique de ce bac. Cela pourrait se faire tout en renforçant maths et langues au niveau de la filière L qui ne rassemble que 11,7 % des bacheliers...
Il serait souhaité également d'obliger les directeurs des Instituts universitaires technologiques à accueillir davantage d'élèves venant de bacs technologiques car ils réussissent bien mieux dans ces filières qu'à la fac.
Une réaction s'impose aussi face aux 13 % d'élèves de seconde qui doublent cette classe. Il serait peut-être plus souhaitable d'en faire passer une partie tout en leur proposant un suivi très important. Voici donc un travail qui a encore du chemin à faire...