A quoi bon

Qu’on l’aime, qu’on essaie de l’éviter le plus possible, la routine amène ce bon (?) côté ; la sécurité. Je ne suis pas sûr de mon qualificatif, car il amène un petit côté vicieux aussi. Au nom de la sécurité, on laisse passer bien des choses, et souvent celui qui en tire profit, c’est notre malheur. Exemples fictifs:

On aime plus ou moins notre job, mais on ne cherche pas plus que ça, car la gang est sympa, le salaire correct. Y’aurait certainement mieux, mais à quoi bon…

On aime plus ou moins notre appartement, les voisins crient, la voisine radote, les enfants se châmaillent, il y a de la moisissure, c’est bruyant, un voleur rôde, le gars du dessus fait des partys jusqu’aux petites heures, mais déménager, ça coûte cher, ça gâche des vacances, c’est beaucoup de boulot, alors à quoi bon…

Ça marche plus ou moins dans le couple, mais je ne peux pas la (le) laisser. On a un appartement ensemble, nous avons des enfants, j’ai une baise assurée à chaque semaine, je peux me coller contre quelqu’un, je peux partager des activités avec quelqu’un, je me retrouverais seule, alors à quoi bon…

Je suis célibataire. Je ne suis pas trop sorteux. Ou je sors beaucoup. Je me ramène une “date” à toutes les semaines. Je n’ai pas souvent l’occasion de rencontrer. Tiens… ça pourrait être sérieux. J’y vais ? J’y vais pas ? Ça pourrait encore me faire mal, me blesser, alors à quoi bon…