Pas de Q sans le I

Publié le 06 septembre 2007 par Lecelibataire

Je me fais inviter, un souper chez un couple d’amis.  Par un hasard qui s’avèrera ne pas en être un, mes hôtes ont invités sa sœur à elle, célibataire.  Alors après quelques questions, ils finissent par me dire que dans le fond, c’est pas mal un setup leur affaire, donc un blind date qu’ils m’ont “arrangé”.  J’essaie de tirer les vers du nez de mon ami à savoir à quoi elle ressemble qu’est-ce qu’elle fait, la base quoi !

Ami « Ben je l’ai vu en photo, elle est pas mal cute, mais je la connais pas, je l’ai jamais vu »

Francis « Ça fait 3 ans que tu sors avec Annie pis t’as jamais vu sa sœur ? »

Ami « Elle étudiait à Vancouver, et maintenant elle revient s’installer au Québec, je vais la connaître en même temps que toi »

Alors pas moyen d’obtenir la moindre information, pas de photo, pas rien.  Alors ce blind date sera vraiment blind.

Le soir du souper arrive, je suis assez nerveux, les papillons d’une peut-être rencontre intéressante voire charmante.  Elle arrive, enfin.  Mais ce qu’elle est jolie la petite sœur d’Annie.  Oh que cette rencontre à l’aveugle part du bon pied… que je pensais.

Elle me dit bonjour, on s’embrasse (amicalement bien sur) et on prend place pour notre repas.  Très très belle brunette, des yeux verts, un sourire enchanteur, à première vue j’ai presque le goût d’embrasser mes hôtes…  Mais ça s’est gâché rapidement.  En fait quand le moment est venu d’aligner plus de 5 mots pour faire une phrase complète.

Aussi belle et attirante physiquement pouvait-elle être, avec tout les attributs pouvant plaire à n’importe quel homme, autant qu’au niveau mental semblait y avoir une connexion qui ne se faisait pas comme il faut.  En français, une cruche, mais d’une cruchitude…  Aucun moyen d’avoir une conversation.  Elle était vraiment nouille.  Lorsqu’elle est partie aux toilettes, moi et mon ami on s’est regardé avec la même stupéfaction étampée dans le visage.

Francis « Annie, ta soeur étudiait quoi là-bas, la gouache ? »

Ami « Je sais pas mais je pense que ça devait être une école spéciale, tsé celle où on porte un casque pour pas se cogner la tête »

Francis « Genre bricolage avec du macaroni séché, papier de construction à volonté ? »

Ami « Genre oui »

Ok, je me ressaisis, je me dis, peut-être est-elle nerveuse, gêné, peu importe.  Je vais lui donner une autre chance, essayé de la connaître un peu quand même.  Je suis un fervent croyant que la première impression n’est pas nécessairement la bonne.  Après un long moment à tenter d’entamer plusieurs conversations, rien d’intelligent n’est sorti d’elle.

Peut-être devrais-je la rencontrer dans un autre endroit, un autre contexte.  Donner une autre chance ?

Il y a les gens superficiel, qui ne se fient qu’au contenant, le physique, mais est-ce que se fier qu’au contenu est plus ou moins « mal » ?  Parce que pour moi, ça été vraiment la fin du moindre espoir que j’ai pu avoir au début de cette soirée.  Si son QI est moins grand que sa grandeur de brassière, c’est plutôt turn-off non ?