Le gouvernement de Stephen Harper envisage la création d'un fonds d'aide de 150 millions de dollars destiné à la programmation locale des télédiffuseurs privés, selon ce que des sources informées ont confié à la Presse canadienne.
Cette aide serait axée sur les téléjournaux et autres émissions d'actualité, en favorisant les petits centres urbains. Le gouvernement ne verserait donc pas la majeure partie des sommes aux grandes villes comme Toronto et Montréal.
On sait que les groupes Quebecor, Canwest Global Communications et CTVglobemedia ont tous les trois demandé une aide à court et à long terme au gouvernement canadien. Le premier ministre Harper a notamment rencontré le PDG de Quebecor, Pierre Karl Péladeau, et celui de Canwest, Leonard Asper.
Une réunion du comité du Cabinet conservateur chargé des priorités et de la planification a eu lieu mardi pour discuter des moyens d'aider les diffuseurs.
Selon une des sources consultées par la Presse canadienne, le Cabinet et le ministère du Patrimoine canadien s'échangent des propositions à ce sujet. Une majorité des membres du Cabinet Harper et du caucus conservateur appuierait l'idée d'un fonds d'aide.
Selon les informations de la Presse canadienne, de grands réseaux comme TVA, Global et CTV profiteraient du fonds d'aide. Les diffuseurs privés sont toutefois opposés à ce que CBC/Radio-Canada bénéficie du même traitement, et on ignore si les conservateurs permettront à la société d'État de bénéficier de ces sommes.
Mardi, Canwest a obtenu un nouveau sursis de ses créanciers, au moment où le géant canadien se débat pour éviter la faillite. Pour sa part, Quebecor est engagé dans un bras de fer avec ses syndiqués du Journal de Montréal.
Rappelons que le 25 mars dernier, CBC/Radio-Canada a annoncé la suppression de 800 postes au pays, en raison d'un manque à gagner de 171 millions de dollars, comprenant une perte de 60 millions en recettes publicitaires. La semaine dernière, le député libéral Pablo Rodriguez a déposé une motion à la Chambre des communes demandant au gouvernement Harper de fournir à la Société Radio-Canada le financement de transition dont elle a besoin pour maintenir son effectif et ses services au niveau de 2008.
source : [Radio-Canada.ca avec Presse canadienne]