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Les Tueurs en Série, 4

Publié le 10 avril 2009 par Stabbquadd
Si on ne peut pas affirmer avec certitude les signes particuliers communs à tout tueur en série, on peut néanmoins dire sans difficultés ce qu'il n'est pas. En voici une petite liste non exhaustive.
- Myopathe. A part dans un film d'horreur, les probabilités sont moindres. Un myopathe psychopathe, en plus de n'avoir pas de bol, ça se fuit facilement. Il n'y a guère que dans un bon nanar d'épouvante que celui-ci pourrait atteindre sa victime. L'héroïne resterait tétanisée cinq bonnes minutes, avant de se relever péniblement, pour enfin s'enfuir à toutes jambes cassées, ce qui donne approximativement du deux cent mètres à l'heure. Le myopathe, avec sa silhouette inquiétante, lui roulerait dessus sans le moindre scrupule, avant de partir d'un rire à glacer le sang, jusqu'à ce qu'il ait le souffle court et meurt lui aussi dans d'atroces souffrances, happy end.
- Aveugle. « Où es-tu ? Cindy ? Allez viens voir papa, viens. Ah, tu es là mon enfant. Tu vas mourir, ha ha ha ! Non attends, reviens. Tu es partie par où ? Allez, dis-moi au moins si je chauffe. Ha ha ! Trouvée ! Prends-ça, sale garce, vas-y, crie ta souffrance, implore-moi, ha... ha ? Et merde, j'ai encore tué un coussin. Petit petit petit ! »
- Hippie. Du moins pas tant qu'on aura pas réussi à trouver comment tuer quelqu'un avec des fleurs, tout en restant peace and love. A la limite, un hippie dérangé de la calebasse qui aurait une façon très particulière de prodiguer son amour, mais c'est peu probable. Et puis vous avez déjà essayé d'achever vos victimes en plein trip psychédélique vous ? Non, vraiment, peu de risque.
- Double-manchot. Jamais pratique pour attacher ses victimes, ça devient rapidement un enfer lorsqu'on passe à la découpe à coup de dents. D'un sens, ça ajoute un petit côté torture non négligeable, mais de l'autre, c'est très pénible d'avoir du sang qui gicle dans le nez. C'est le meilleur moyen de choper une saloperie ça. Non, pas la peine, vraiment.
- Hyper-obèse. A moins de rouler sur ses victimes avant de les dévorer, ce genre de personne n'aurait pas la patience ni la discrétion nécessaires. Déjà parce que quand on croque dans un sandwich, même un simple jambon-beurre, ça fait pas mal de boucan, et ça gâche quelque peu l'effet de surprise primordial dans ce genre de métier. Ensuite, parce que si la police n'a qu'à suivre les emballages de barres chocolatées pour remonter la piste, on risque pas de faire une carrière assez longue pour avoir droit au qualificatif « en série ». Dommage.
- Profondément attardé. En cas d'irruption, faites attention à la coulée de bave... Je sais bien que vous savez nager, mais vous vous voyez nager dans de la salive ? Pédaler dans la choucroute, en comparaison, est une activité très saine. Et pour avoir l'envie de tuer, il faut le moyen d'exprimer colère, jouissance, ou simple poésie. Des domaines dans lesquels les débiles profonds n'excellent pas spécialement, déjà qu'ils peinent à s'alimenter seuls...
- Excessivement timide. « Bonjour, madame, excusez-moi de vous déranger, pardon, je me demandais si, sans vous faire perdre trop de votre temps, ce serait possible, éventuellement, que vous veniez peut-être avec moi, et, euh, si vous vouliez bien mettre cette corde autour de vous, oui, voilà, ça m'arrangerait aussi. Attention, ça va piquer un peu, oups, désolé, non, je ne voulais pas vous faire mal, sur la boîte ils disent que c'est instantané. Mais on peut s'arranger, attendez, j'appelle le fournisseur immédiatement... »
- Allergique au bruit. Et notamment aux cris. A moins de ne sélectionner que des victimes muettes, mais c'est très déconseillé. Rendez-vous bien compte que ça fait de vous quelqu'un de très facilement identifiable. Et lorsque la cavalerie débarquera devant chez vous toutes sirènes hurlantes, hein, vous y avez pensé à ça ? Bon, alors, vous voyez bien que ce n'est pas raisonnable. Changez de vocation. Merci.

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