L’exposition Le siècle du Jazz au Quai Branly (jusqu’au 28 juin) est un long parcours historique, didactique sur l’histoire du jazz : c’est très bien fait, les pochettes de disque se succèdent sagement, on apprend plein de choses, on écoute, on est saturé d’images et de sons, et, au bout d’un moment, le simple amateur pas fanatique de jazz commence à s’ennuyer un peu. Entre musicologie, sociologie, histoire et art, je cherchais un peu mon chemin. Tantôt j’aurais aimé un peu plus d’analyse de l’image des musiciens noirs, des stéréotypes raciaux, sexuels, psychologiques plaqués sur eux. Par exemple cette gravure de James
Blanding Sloan de 1925 (Jazz, the new possession) témoigne de la projection érotique qui semble alors omniprésente et pourtant honteusement silencieuse. De même le portrait de Joséphine Baker par Kees van Dongen, encadré de miroirs en biseau, symbolise une fascination voyeuriste un peu malsaine pour cette ‘musique de nègres’. On peut ainsi voir, de salle en salle, les correspondances entre arts plastiques (et graphisme) et musique.
Plus intéressé par les uns que par l’autre (et donc assez partial), j’ai surtout aimé des pièces

L’artiste noire américaine Lorna Simpson

Une des pièces les plus fortes de cette exposition est un film de Christian Marclay, Guitar Drag, filmé le 18 novembre 1999

La pire musique de toute l’exposition en est sans doute la plus poignante.
Photos de l’auteur. Kees van Dongen étant représenté par l’ADAGP, la reproduction de son tableau sera ôtée du blog à la fin de l’exposition.
Par ailleurs, au Quai Branly, une exposition sur les rares vestiges pré-missions de l’île Mangareva, avec en particulier cette statue vue à Cahors.