« Conquis ou remboursé »
Mais on garde le livre. Alors le livre devient-il une boîte de biscuits secs dont ont peut réclamer le remboursement dans le cadre d'une campagne de promotion ? L'ouvrage de Joye n'est pas le seul concerné, mais nous n'avons pas pu joindre les éditions 10/18 pour en apprendre plus. Et sur leur site internet, rien. Et même sur la page du livre précisément, pas plus d'élements.
Contacté, une grande librairie parisienne nous explique que l'on trouve en fait un large bandeau annonçant : « Certains auteurs gagnent à être connus... », suivi de la fameuse mention, « Vous serez conquis ou remboursé. » Dans la librairie, on nous explique la chose en direct : « Le client est clairement averti, mais nous n'avons pas non plus insisté sur ce fait. Tout le monde ne cautionne pas vraiment cette idée. » D'autres nous répondront qu'ils trouvent cela original, mais quid de la loi Lang ? Personne n'ose s'aventurer sur le sujet.
10/18 en force !
Et du côté des éditions, Emmanuelle Heurtebize rapportait à nos confrères de l'Express qu'aucune demande n'est parvenue depuis le lancement de cette offre. « Nous nous sommes inspirés de ce que font déjà de nombreux libraires. C'est une façon de nous engager sur un livre qui n'a pas trouvé son public lors de sa première publication », justifie-t-elle. Voilà une semaine, on considérait que 2000 exemplaires avaient été vendus, sur les 9000 du tirage.
Deux autres ouvrages sont pris dans cette campagne marketing : Une brève histoire des morts de Kevin Brockmeier et Partie de pêche au Yémen de Paul Torday. Au Figaro, Jean-Claude Dubost, le PDG de 10/18 tient à ajouter que c'est avant tout une offre d'engagement, reflétant la confiance dans le livre.
« Tout est parti d'un constat de notre éditrice. Elle regrettait que ces romans qu'elle jugeait excellents n'aient pas trouvé leur public lors de leur parution en grand format. Pour nous qui avions acheté les droits pour une publication en poche, il fallait employer la méthode forte afin d'éviter d'aller au-devant d'un second échec. Nous avons fait ce pari de défendre ces auteurs avec les grands moyens ! »