Bistro Volnay. 4 Miam sur 5.
Il y a quelques mois, le Volnay tombait au champ d’honneur. Portes closes, fourneaux éteints, circulez, y’a plus rien à voir. Par l’odeur d’une adresse à relancer, Magali, la blonde pétillante, et Delphine, la brune souriante, se sont approchées et les travaux ont débuté. Tables nappées, miroirs gigantesques, banquettes moelleuses, mur de bouteilles, portrait de Serge Gainsbourg dans les toilettes d’un rouge pétaradant histoire de rappeler qu’ici, autrefois, des dames de joie mettaient l’ambiance. Et puis ce bar années 30 sur lequel une poignée d’habitués possèdent déjà leur plaque émaillée nominative. C’est ici qu’ils grignotent la formule « au bar » (24 €) pour un plat en cocotte, un verre de vin et un café, le tout mitonné par un ancien chef de chez Thierry Breton (Chez Michel – 10e). Trente-trois ans et du talent pour composer une carte courte qui ne se la joue pas « name dropping ». Incroyable ! Figurez-vous que le beurre ne vient pas de chez Bordier, que la viande n’est pas achetée chez Desnoyer et que le pain n’est pas fabriqué par Poujauran comme pour souligner qu’évidemment, il y a d’autres artisans dans la vie et qu’ils font aussi bien que leurs confrères surmédiatisés. Même l’andouille ne vient pas de Guéméné mais du Médoc, servie froide en carpaccio. Une concurrente sévère pour le pâté de campagne maison ou la terrine de jarret de veau au foie gras qui se présente avec une petite salade, vivifiante à souhait. Dans la foulée, pour accompagner le Côte de Brouilly du Domaine des Terres Dorées, le rognon de veau s’avance, entier avec ses belles rondeurs cachées sous un manteau de graisse que l’on ôte à la dernière seconde pour découvrir une cuisson parfaitement rosée. La crème brûlée (en salle) à la nougatine ou le petit pot de chocolat avec sa marmelade de prunes (un peu trop épaisse) appellent un autre verre de vin que l’on pioche dans une carte qui affiche des prix plus que décents. Un café et son croquant aux amandes plus tard, on tente de négocier une plaque.
8, rue Volney. 2e. Tél. : 01 42 61 06 65. Menus : 24, 32 et 38 €. Fermé le samedi et le dimanche. M° : Opéra.