Comme plusieurs fois par an, la rencontre, l'échange entre un observateur Hoenheimois et l'animateur de ce blog.
STB : Entendu, peut-être pas, lu, je le pense au moins en constatant régulièrement les consultations d’un site consacré uniquement à un engagement local. Mais, je n’ai pas disparu, je suis, comme l’’ensemble de nos compatriotes, confronté aux réalités d’une crise économique forte dont les impacts ne font que commencer.
Et notre commune dans tout cela. Vous aviez été l’un des premiers depuis la mise en place de la Loi Besson à annoncer les risques pour Hoenheim. Cela vous fait quoi d’avoir eu raison avant l’heure et d’entendre parler aujourd’hui de deux aires d’accueil autour de Hoenheim ?
STB : La loi Besson est dure, mais elle est la loi. J’ai toujours demandé aux parlementaires d’envisager sa modification pour éviter les rassemblements ou les arrangements qui finalement n’en sont pas. J’avais imaginé effectivement le scénario actuel et certains élus le reconnaissent aujourd’hui. Je suis de près l’action de la municipalité et de Hoenheim à Venir pour empêcher néanmoins cela de se faire. Il faut vraiment sauver la Vogelau et conforter son statut de zone verte. Je serais sur ce dossier aux côtés de ceux qui se battent. J’avais, il y a quelques années évoqués l’argument environnemental, il est plus que jamais d’actualité.
Les élections municipales, c’était il y a un an. Des regrets ?
STB : J’ai grandement contribué à constituer une liste qui sinon n’aurait pas vu le jour. Je pense qu’elle a obtenu un score non négligeable en raison de l’image et du travail des élus sortants qui la poussait. Elle a obtenu 2 élus qui n’ont pu continuer à travailler ensemble.
Donc oui, il y a des déceptions. Celle d’abord de ne pas être au cœur de l’assemblée, d’autres aussi … Je pense que le mandat municipal est le plus passionnant des mandats locaux. Il permet de démontrer son attachement à sa commune, sa connaissance des dossiers de proximité, et une implication au cœur de la cité. C’est comme cela que je le vois et le conçois, en tout cas.
Et le paysage politique ?
STB : La majorité gouverne, suivie de près par une opposition de gauche des plus actives. Le paysage a donc changé de personnes et d’ambiances. Je salue le travail de Marielle Geoffroy car je sais que ce n’est pas simple d’être seul. Je l’ai été pendant toute une mandature. Concernant la municipalité, elle doit écrire une nouvelle page pour Hoenheim en tenant compte du paysage fiscal et économique. Elle le fait. Là, je constate une real-politik affichée. Il faut faire avec les moyens d’une commune de 11.000 habitants.
Lorsque j’entends certaines revendications, je m’inquiète. On peut dire que l’on ferait telles ou telles dépenses si l’on était à la place du Maire. Mais avec un désengagement de l’état, une baisse des compensations, comment les financerait-on ?
Et demain ?
STB : Demain est un autre jour. Pour ma part, j’apporte mon humble regard sur la vie locale et souhaite que l’on entame une nouvelle forme de gouvernance à la fois ouverte, consultative. Il est temps d’impliquer toutes les bonnes volontés et de faire naître de nouvelles solidarités. La crise l’impose et la qualité de vie le rend nécessaire.
En attendant, Joyeuses Pâques à toutes et à tous !