Il en va tout différemment avec l’omniprésent hyper-président : 18 discours en 3 semaines pour la période des vœux avais-je déjà remarqué. Et depuis, le rythme ne s’est pas ralenti. Cette décision – qui concerne également les collaborateurs de l’Elysée ! - intervient fort opportunément avant les élections européennes : Nicolas Sarkozy a inauguré la campagne par un meeting à Saint-Quentin – fort dispendieux : 400.000 euros ! il restera à faire également intégrer tous ces frais dans ceux de la campagne électorale de l’UMP mais ce sera encore un difficile combat !
Le Conseil d’Etat ne s’en est pas laissé «compter»… Il propose fort opportunément d’établir un distinguo entre ce qui relève du rôle du Président – quand il se place «au-dessus des partis»… ce qui est de plus en plus rare ! – et ses interventions en tant que chef de la majorité.
Il restera un problème, mais c’est au gouvernement qu’il appartiendra de trouver la solution, au sujet de la répartition dite des 3 tiers : à savoir, 1/3 pour la communication gouvernementale lato sensu (intégrant désormais celle du Chef de l’Etat), 1/3 pour les partis de la majorité et 1/3 pour ceux de l’opposition. Cela ne va certainement pas améliorer les relations, souvent tendues – fût-ce de façon feutrée -entre les ministres et Nicolas Sarkozy !
Outre Sarko, le plus marri de cette histoire est sans nul doute le Président du CSA, Michel Boyon qui avait traité par le mépris les demandes de l’opposition quant à la prise en compte des interventions de Nicolas Sarkozy. Le Conseil d’Etat, saisi par François Hollande et Didier Mathus en a décidé tout autrement… La fin de non recevoir du CSA a été annulée pour «erreur de droit».
Une sacrée nasarde ! Ce n’est pas tout de nommer des «chiens de garde» à sa botte, encore faudrait-il que, chargés de dire le droit, ils ne le contournent pas ! Michel Boyon en sort totalement discrédité…
SOURCES
Le Figaro
Temps de parole : Hollande «savoure une victoire»
Le Monde
Temps de parole présidentiel : le Conseil d’Etat annule la décision du CSA
Libération
Temps de parole : camembert, Président !