Pour aider les entreprises indépendantes du secteur culturel à faire face aux conséquences de la crise économique et financière, notamment en termes d’accès au financement, l’IFCIC met en place un ensemble de mesures visant à renforcer le soutien qu’il apporte au financement du cinéma, de l’audiovisuel et des industries culturelles.
Comme toutes les entreprises françaises, et singulièrement les PME, les industries culturelles sont aujourd’hui confrontées au risque de contraction du crédit, d’autant que leur modèle économique, non récurrent, est souvent plus difficilement appréhendable par les banques. Cet environnement, qui rend plus pertinente encore la mission d’intérêt général de l’IFCIC de soutien au financement de ces industries, a conduit l’Institut à mener depuis septembre 2008 des consultations auprès des principaux établissements financiers actifs dans le secteur des industries culturelles, afin de déterminer les axes prioritaires de renforcement de son action. Avec le soutien du Centre National de la Cinématographie (CNC), et plus récemment de la Caisse des Dépôts et Consignations, il propose aujourd’hui 6 mesures destinées à prévenir ou à limiter le risque d’une réduction marquée de l’octroi de crédits aux entreprises des secteurs couverts par son activité (cinéma, audiovisuel, industries culturelles) :
Pour l’ensemble des secteurs couverts par l’IFCIC
* L’IFCIC porte ses fonds propres à 29 puis 32 millions d’euros au 1er juin 2009 (contre 26 précédemment) afin de renforcer sa capacité de prise de risque globale et individuelle.
Pour la production cinématographique et audiovisuelle
* L’IFCIC réduit de moitié sa commission sur la partie non décaissée des crédits qu’il garantit (soit 0,5% de la part garantie du crédit, contre 1% précédemment). * L’IFCIC porte à 600 000 euros (contre 470 000 euros précédemment) le plafond des crédits pouvant bénéficier d’une garantie à 70% pour financer l’écriture de projets cinématographiques et audiovisuels.
Pour les autres industries culturelles (édition, presse, spectacle vivant, musique…)
* L’IFCIC double la taille de son fonds dédié aux industries culturelles, désormais de 12,5 millions d’euros et porte à 1 000 000 euros sa capacité de risque maximum par emprunteur (contre 500 000 euros précédemment) * L’IFCIC porte à 100 000 euros (contre 70 000 euros précédemment) le plafond des crédits pouvant bénéficier de sa garantie à 70%.
Pour les PME indépendantes de la filière musicale (producteurs, éditeurs, distributeurs…)
* L’IFCIC triple sa capacité de risque par emprunteur, désormais portée à 800 000 euros, grâce à une dotation de 6 millions d’euros de la Caisse des Dépôts et Consignations.
Ces 6 mesures ont été adoptées par le conseil d’administration de l’IFCIC et sont toutes opérationnelles au 1er mars 2009.