Le 4 septembre, le Financial Times révélait qu'au mois de juin les ordinateurs du secrétaire américain à la défense, Robert Gates, avaient été "visités" huit jours après que la chancelière Angela Merkel se fut plainte de faits similaires en Allemagne. Le 5, c'était au tour du quotidien britannique The Guardian d'annoncer qu'à Londres le Foreign Office avait également été visé par des pirates électroniques. En France, les attaques ont commencé après l'élection présidentielle de Nicolas Sarkozy et ont, selon le SGDN, les "mêmes origines". (...)
Espionnage, volonté de nuire ou d'affirmer sa puissance ? Les motivations des "hackers rouges" décrits comme une nébuleuse nationaliste tolérée, voire instrumentalisée par le Parti communiste chinois (Le Monde du 8 septembre), demeurent floues. Mais les Américains ont donné à leur offensive, qui vise en particulier le département de la défense américain depuis 2001, le nom de code de "Titan Rain".