Afin de ne pas nous situer seulement en réaction des propositions de la commission que dirige Martin Hirsch, haut commissaire aux jeunes, nous avons voulu nous positionner en amont.
Nos propositions ne se limitent pas à la jeunesse qui montre des problèmes, mais nous voulons être plus positif et apporter des réponses à tous les jeunes.
D’autres propositions viendront dans une réflexion globale tant sur l’autonomie, la santé ou encore le logement.
Mais d’abord nos réponses à l’urgence dans la crise.
Pour nous, il s’agit de lever l’incompréhension quant au refus de tout emploi
public et le refus de remettre en question les lois sociales de ce gouvernement (TEPA et paquet fiscal).
Nous voulons une politique d’investissement social faite, à la fois de solidarité et de leviers pour la relance économique.
Il ne s’agit pas d’institutionnaliser la précarité ou des mesures « occupationnelles » qui ne sont pas une réponse pour l’avenir.
Nous avons voulu concentrer ce plan d’urgence sur quelques mesures fortes avec
4 propositions :
- la création de 100 000 emplois jeunes ;
- un contrat d’insertion-formation pour 50 000 jeunes, dans le cadre des contrats aidés existants, avec un accent fort sur la formation ;
- une allocation formation rebond, destinée aux jeunes sans formation ;
- l’aménagement des conditions d’ouverture des droits d’indemnisation chômage, compensé par l’Etat.
L’ensemble représente environ 4 milliards d’euros, que nous mettons en regard de la défiscalisation des heures supplémentaires d’un montant du même ordre. Nous proposons de supprimer ce
dispositif pour financer ce plan d’urgence des jeunes.
Ces propositions n’excluent pas une réflexion globale sur l’autonomie des jeunes et les problèmes concernant le logement ou la santé par exemple, qui viendront après le traitement de
l’urgence.
Nous avons des propositions concrètes en direction de la jeunesse, dans une perspective de dynamique pour la génération qui arrive aujourd’hui sur le marché du travail. Il ne s’agit pas de mesures d’assistanat mais d’une marque de confiance.
Nous avons aussi des critiques sur la démarche de la commission Hirsch,
notamment quand nous cherchons des solutions pour tous les jeunes. Nous contestons la démarche compassionnelle et « occupationnelle » qui préside à cette commission.
Nous voulions dénoncer une forme d’imposture qui risque de ne présenter que des mesures d’urgence sans réflexion globale.