En fait, le gouvernement craint une contagion de la méthode.
Pourtant, Nicolas Sarkozy, qui a condamné hier le procédé, n'a pas toujours tenu le même discours. Ainsi, à Lorient, il comprenait les méthodes musclés des pêcheurs ou des agriculteurs lorsqu'elle relevait du désespoir social et il s'était juré de ne jamais la confondre avec la violence tout court. Un peu comme pour le sauvetage des emplois de Gandrange, il a oublié ! A moins qu'il ne comprenne la détresse des petits patrons pêcheurs ou agriculteurs car ils forment son électorat et condamne celle des ouvriers votant traditionnellement plus à gauche !
Et puis, quand dans la même entreprise, on licencie des centaines de personnes et que, dans le même temps, on apprend que le dirigeant incompétent part avec un parachute doré de plusieurs millions d'euros, on peut comprendre la réaction des employés. Après tout, ils veulent aussi leur part de la galette !
Et puis, le gouvernement, à force de jouer à faire semblant de réguler ces excès, va devoir y faire face. Les licenciements économiques ne font que commencer et la détresse sociale qui va avec, également. Et la Droite qui ne cesse de parler de prise d'otages lors des grèves, va enfin pouvoir utiliser le vocable à bon escient ! ;o)
Dominik
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