Critique : Monstres contre Aliens en 3-D

Synopsis :
Le jour de son mariage, la jeune Susan Murphy reçoit sur la tête... une météorite qui la transforme en un monstre de plus de 20 mètres. L'armée entre promptement en action, neutralise la géante et l'incarcère dans une prison top secrète. Rebaptisée Génormica, Susan fait connaissance avec ses compagnons d'infortune : le brillant Dr Cafard, à tête d'insecte, l'hybride macho de singe et de poisson appelé Maillon Manquant, l'indestructible et gélatineux BOB et le gigantesque Insectosaure.
L'heure de la délivrance ne tarde pas à sonner pour tous ces Monstres, car voici qu'un mystérieux et maléfique robot, échu d'une lointaine galaxie, se pose sur notre planète et se met à y causer de sérieux dégâts. Le Président, cédant aux pressions du général Putsch, décide alors d'enrôler les Monstres pour contrer les envahisseurs et sauver le monde civilisé d'une destruction imminente...
Critique :
Grosse déception que ce nouveau film d'animation, que cela soit d'un point de vue artistique ou au niveau du relief.

Le film d'abord, destiné uniquement aux enfants de moins de 10 ans, tant les personnages et les péripéties sont pauvres. Là où le pitch de départ pouvait ouvrir la voie à un délire aussi varié que jouissif, on se retrouve avec une histoire bâclée et jamais excitante ou innovante. Le titre fait office d'arnaque puisqu'à aucun moment il n'y a de vrai "fight" entre les héros monstres et les méchants, le coté action étant très faible et presque uniquement limité à la femme géante. Dans le genre j'ai trouvé Volt beaucoup plus aboutit et divertissant.

En fait, du point de vue du scénario, on a plus l'impression d'assister à un long épisode de dessin animé basique. Les séquences dynamiques sont constamment désamorcées par des dialogues plats et des gags navrants. Alors certes, l'animation est impeccable, mais comme on le répète souvent sur ce blog, ce n'est plus suffisant aujourd'hui pour sortir du lot. Bref, on s'ennuie ferme.

Le relief maintenant : j'ai vu le film au Gaumont Aquaboulevard. Bon déjà, je m'interroge sur la pertinence des gros néons latéraux rouges qui font office d'éclairage d'ambiance dans la salle, puisque pendant les films annoncent ils colorent l'écran en rouge pour un effet des plus désagréables, mais passons... Je ne sais pas si les lunettes fournies ici font le même effet partout, mais toujours est-il qu'elles diminuent considérablement la luminosité de l'image une fois sur notre nez, comme si on regardait le film avec une paire de lunettes de soleil. Autant dire que le résultat n'est pas terrible. En ce qui concerne les effets 3-D, finalement le film n'en regorge pas vraiment (je dirais 4 ou 5 effets vraiment poussés sur tout le film, pas plus). Ce qui est appréciable, c'est le jeu sur la profondeur de champ réalisée par l'équipe du film, qui exploite bien le relief pour nous faire ressentir le coté grandiose des espaces scéniques et les différences de tailles entre les personnages. Mais je pense que même en numérique 2-D, le gain en définition doit faire ressentir cette profondeur, donc la 3-D n'est pas forcément nécessaire. Et ce sans parler des éventuels maux de têtes que certains ressentiront.

Au final, le film est très dispensable selon moi, et l'expérience 3-D, bien qu'intéressante, ne m'a pas du tout convaincu, surtout que le tarif appliqué pour l'occasion (entre 13 et 14 euros en plein tarif) mérite une qualité bien supérieure. Finalement, je vais attendre de voir Avatar de Cameron pour voir si sa technologie met tout le monde d'accord.

Voir également la critique de Jango

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