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Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur

Par Keisha
Ne tirez pas sur l'oiseau moqueurNe tirez pas sur l'oiseau moqueur
Harper Lee

Editions de Fallois, 2004

Enfin j'ai lu ce livre dont j'entendais tant parler et dont j'attendais donc beaucoup!!!

Au début des années 30, à Maycomb, Alabama, Atticus Finch élève seul sa fille Scout et son fils Jem. Scout est la narratrice, dès la première page on sait qu'elle en parle des années plus tard, mais elle nous fait découvrir les événements en se remettant dans la peau d'une fillette de 6 à 9 ans. Son éducation est assez hors normes, elle devra aspirer à devenir une "dame du Sud" comme sa tante Alexandra, mais il reste du chemin à faire; elle porte volontiers une salopette et partage ses jeux avec Jem et leur ami Dill.
Ce ne sont pas des enfants modèles, loin de là, mais ils ont la chance d'avoir un père exceptionnel qui leur inculque ses valeurs d'honnêteté, de charité et de compréhension des autres. Lui même est accusé d'être "ami des noirs" car il a été  commis d'office dans un procès et devra défendre un noir accusé d'avoir violé une jeune blanche. Crime passible de la peine de mort...

La première partie -avant le procès- est un peu tranquille, les efforts des enfants pour voir leur mystérieux voisin toujours reclus sont un peu longuement décrits, mais à part cela, c'est un bonheur de lecture.  La seconde partie est passionnante. Nous sommes vraiment plongés au coeur de l'histoire.
L'atmosphère de cette petite ville de l'Alabama, avec ses catégories, aisés ou pauvres, éduqués ou pas, blancs ou noirs, est extrêmement bien rendue. Scout et Jem apprennent à se découvrir et à murir. La figure de leur père est extraordinaire, c'est un magnifique personnage de roman. Harper Lee écrit de façon vivante, sans appuyer inutilement.

Bref, je comprends l'engouement que suscite ce roman, et je le recommande aussi chaudement!

Juste un joli passage, lorsqu'à l'école Scout a des démêlés avec son institutrice qui n'a pas apprécié que la petite fille sache déjà lire:
"Jusqu'au jour où je craignis que cela me fut enlevé, je ne m'étais jamais rendu compte que j'aimais lire. Pense-t-on que l'on aime respirer?"

Les avis de Sylire, Chaperlipopette , Lisa, Papillon, Jules,
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