«Briser le silence», c’est l’objectif de la campagne de la Fondation des maladies mentales (FMM), qui lutte depuis 1980 pour faire connaître les maladies mentales, les prévenir, et sensibiliser la population à ces problématiques. La volonté, cette année, est de mobiliser autour de la dépression chez les jeunes, phénomène plus courant que ce que l’on pourrait croire, mais pas assez abordé dans la société selon la FMM.
La dépression chez les jeunes
Lancée le 12 janvier 2009, la campagne insiste sur le fait qu’être adolescent n’épargne pas de la dépression et que des milliers de jeunes en sont affectés chaque année, soit 5 à 10% de la population juvénile. «[Elle] s’inscrit dans une démarche de cinq ans amorcée l’année dernière et dont l’ultime objectif est de démontrer l’urgence d’agir dans le domaine des maladies mentales» explique la directrice générale de la Fondation, Mme Nicole Allard. D’autant plus que les symptômes de la dépression sont souvent confondus avec ceux de la crise d’adolescence, et que les parents ne savent généralement pas comment réagir pour aider leur enfant. «Aujourd’hui encore, le Québec possède l’un des plus hauts taux de suicides chez les jeunes.»
La Fondation des maladies mentales
Les tabous et les préjugés à l’encontre des personnes atteintes de maladie mentale sont en effet encore très présents. «La Fondation des maladies mentales souhaite avant tout dispenser l’information sur les maladies mentales de façon à déjouer les tabous, en les présentant aux gens directement et sans artifices, afin de les encourager à en parler, mais aussi afin qu’ils sachent qu’une fois diagnostiquée, la maladie mentale se traite.»
Pour la FMM, la maladie mentale est un problème qui ne se limite pas à l’individu mais qui concerne toute la société. C’est pourquoi elle investit aussi dans la recherche, afin d’améliorer les traitements et les solutions possibles.
Il est possible de s’engager dans les différents programmes de la Fondation, notamment le programme Solidaires pour la vie, qui est né après le suicide de cinq jeunes en Estrie, en 1996 et 1997.