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Violences…

Publié le 08 avril 2009 par Jfa

Regardant les télévisions, dès dimanche soir dernier, j’ai été frappé par les questions sur les “violences” faites aux directeurs et hauts-cadres de grandes entreprises multinationales licenciant massivement par les délinquants-employés qui allaient jusqu’à les séquestrer plus d’une nuit… L’affaire a largement débordé depuis, y compris dans la presse écrite. N. Sarkozy s’est empressé de s’en offusquer alors que l’opinion publique se montre beaucoup plus compréhensive.

Signalons néanmoins que ce ne sont pas tous les patrons et cadres que cela concerne. La plupart du temps, avec de vraies négociations, les choses se déroulent à l’amiable, mais dans d’autres, rares (4 ou 5 à ce jour), les salariés ont du mal à accepter d’être pris pour de simples variables d’ajustement et, personnnellement, je les approuve, d’autant si l’entreprise fait des bénéfices et si les actionnaires sont gâtés.

Question insistantes, nombreuses, sur toutes les chaînes sur l’air de “mais où allons-nous mon bon  monsieur..!” s’appuyant sur les calvaires de ces pauvres dirigeants. Après avoir créé la crise en préférant engraisser les actionnaires plutôt que d’augmenter les pouvoirs d’achats des employés, rémunérant très grassement PDG et autres cadres de direction avec tout ce qu’une imagination féconde pouvait imaginer en “golden”… Rappelons que le fait que les salaires aient été quasiment bloqués depuis le milieu des années 90 est donné comme une des causes profondes de la crise actuelle.

Pas un mot sur la violence faite à des gens jetés comme des déchets après 10, 20, 40 ans de boîte, ayant, pour certains accepté de revenir sur leurs 35h pour “sauver l’emploi”.

Personnellement j’approuve ces dites-violences, surtout quand elles constituent l’ultime recours pour que ces licenciés soient simplement traités dignement et récupèrent de quoi continuer à survivre après des licenciements effectués dans une période où espérer retrouver du travail confine à à du délire. S’il y a des gens à plaindre dans ces affaires, ce sont les licenciés. Je constate que ce n’est qu’à partir de ces “violences” que les médias ont daigné s’intéresser, à chaque fois, au problème et que les négociations ont pu aboutir. Pour l’instant, seuls des dirigeants socialistes, B. Hamon et Mme Royal, à l’inverse d’autres mollassons, ont su se solidariser avec ces combats pour un minimum de dignité.

Quand les démocraties, institutionnelle ou sociale ne fonctionnent plus, quand elles accumulent les injustices, cela débouche sur les violences et les responsables sont ceux qui les ont confisquées au service des possédants.

Comme par hasard, c’était le même jour que suite à la pantalonnade du procès d’Yvan Colonna, les manifestations dégénèraient en Corse et que, malgré 25 000 CRS, gendarmes et policiers, Strasbourg a, comme par hasard, vu ses quartiers les moins favorisés saccagés par des irresponsables après que la police ait bloqué les pacifistes en Allemagne et laissé le champ libre aux casseurs. Dans les deux cas, cela a permis à MAM de maquiller son incompétence sous une dignité outragée.

L’insécurité, les violences sont le fond de commerce de l’UMP, c’est sur elles que compte notre Président pour se faire réélire en 2012 et qu’organisent la disparition de la police de proximité, la “culture du résultat” et les statistiques truquées.

Raison supplémentaires pour que les leaders de gauche interviewés affirment haut et fort leur solidarité avec les combats entourant les licenciements, refusent qu’ils soient qualifiés de “violences” et dénoncent celles de la délinquance ordinaire dont le maintien est organisé par notre omniprésident. 

- Pour la ligne 2 du tramway niçois, j’ai vu les propositions de l’opposition de gauche (dans Nice -Matin d’hier) du “tracé pour les niçois”. A mon avis, il devrait être possible de faire encore plus compliqué en faisant passer le tram à travers les ruelles du Vieux Nice.

- Un G20, comment ça marche ? Blog de J. Attali.

- GDF (que N. Sarkozy avait promis de ne jamais laissé privatiser). Son PDG s’est augmenté de 180% en 2008. Le Monde. On sait au moins ainsi à quoi auront servi les augmentations du prix du gaz en 2008.


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